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Le Gérant de l’« Avenir de la Vienne » a reçu ce matin, sous pli recommandé, la lettre suivante :

Poitiers, le 22 décembre 1927

Conformément à la loi sur la Presse j’ai l’honneur de vous demander de publier la rectification ci-après que nécessite la note communiquée par le Syndicat des Maîtres-imprimeurs et publiée dans le numéro de l’« Avenir de la Vienne » portant la date du 22 décembre 1927.

La dernière proposition de transaction des ouvriers du Livre fut faite aux Patrons samedi dernier, dans le cabinet de M. Le Préfet de la Vienne et en sa présence. Elle comportait l’attribution des indemnités supplémentaires ci-après :
Deux francs de majoration immédiate pour tous les salaires acquis ;
Cette majoration portée à trois francs à partir du 15 février 1928 et à quatre francs à partir du 15 avril 1928, si à cette date, l’indice du coût de la vie était supérieur à 600.

Le Syndicat du Livre s’engageait à ne pas réclamer cette dernière augmentation de un franc si l’indice descendait en dessous de 600.

Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, nos salutations empressées.

Le secrétaire, Alfred Renault

 

Nous nous refusons à engager une polémique avec le Syndicat du Livre.

Dans l’intérêt de la vérité, nous avons cependant le devoir de compléter la « rectification » de la 112^e section en rappelant que trois délégués des ouvriers ont informé lundi matin M. Renault, représentant le Syndicat des Maîtres-imprimeurs en l’absence de son président, M. Masson qu’ils venaient d’accepter – sous réserve de l’approbation par l’Assemblée générale – une proposition de M. Bouillon, directeur de la Société française d’imprimerie augmentant de 2 fr. pour les hommes, 1 fr. pour les femmes et 0 fr 50 pour les enfants à partir du 1^er janvier, le taux de l’indemnité de vie chère.

Acceptée mardi soir par le Syndicat des Maîtres-imprimeurs, cette proposition fut rejetée le lendemain par les grévistes.

Le syndicat des Maitres-Imprimeurs