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La plupart des employés sont maintenant en grève pour soutenir les revendications salariales

Après plusieurs mouvements d’humeur, la semaine passée, les salariés de la Sochata - filiale Snecma - spécialisée dans les moteurs d’avions et sise en zone industrielle nord, sont passés à la vitesse supérieure. Mercredi, en effet, ils se sont mis en grève. Une décision qui a touché dans un premier temps quelque 80 % du personnel.

Les revendications sont de diverses natures, mais principalement d’ordre salarial. Ainsi, lors d’une première rencontre, les délégués ont-ils demandé au directeur local, M. Jean Suprin, ainsi qu'aux responsables du siège, à Paris, une hausse des salaires de 500 F par mois pour tous, cette mesure s’accompagnant d’un rattrapage de 5.000 F.

Ces exigences ont fait l’objet d’une fin de non-recevoir. Toutefois, la direction accepta de négocier la retraite progressive à mi-temps que réclament une partie des soixante salariés âgés de plus de 55 ans, en fonction dans l’entreprise. « Il est vrai, ont souligné les délégués à cet égard, que cela ne coûte rien à la maison et n’entraîne qu’une contrainte, l’embauche de personnes n’ayant pas de formation. Encore cela s’accompagne-t-il d’aides appréciables.

Vingt ans qu’on n'avait pas vu ça

Depuis, la grève s'est amplifiée. Selon la CGT, elle toucherait maintenant plus de 90 % du personnel pendant les horaires fixes, soit la quasi totalité, hormis quelques cadres et administratifs. Un vrai succès pour le syndicat où l’on souligne que l’on n’avait pas vu une telle mobilisation depuis vingt ans, « même les retraités viennent apporter leur soutien ». Tandis que les portes sont fermées, règne une ambiance « Front Populaire » avec musique, trompettes et bonne humeur.

Dans l’attente de négociations nouvelles et sur des bases que les salariés demandent « plus sérieuses que jusqu’à présent », la grève a été reconduite jeudi matin après consultation des présents, comme cela est le cas deux fois par jour.

Ainsi ce jeudi, les salariés ont condamné « l’attitude de la direction qui n’a fait aucune proposition sérieuse et qui porte la responsabilité de la durée et de l’ampleur du conflit ».

Une nouvelle assemblée générale du personnel est prévue ce vendredi matin à 8 h 30.

CA