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La manifestation a failli être unitaire : la CGT le matin, FO l’après-midi.

Tous unis, au coude à coude sous la même bannière, la CGT du moins le matin. Car l’après-midi, le syndicat FO organisait de son côté une manifestation avec des objectifs similaires : la défense du service public et des conditions de travail.

Dans un tract, la CGT explique que la loi de maîtrise des finances publiques programme sur plusieurs années une réduction considérable des moyens de la Fonction publique sous la contrainte des critères du traité de Maastricht. Pour elle, le budget 1995 s’inscrit dans l’orientation à imposer des amputations de crédits et d’effectifs. La loi de l’aménagement du territoire débouche sur les abandons de missions de service public, sur des privatisations et un rétrécissement de l’implantation des services...

La CGT poursuit : « Les orientations gouvernementales conduisent à transformer la nature de la Fonction publique, à l’éloigner des usagers. A affaiblir sa capacité de réponse à des besoins économiques et sociaux de plus en plus forts. Les garanties statutaires des personnels sont attaquées et plusieurs lois visent à développer la précarité de l’emploi ».

A 11 heures hier, devant la préfecture, la manifestation de la CGT rassemblait les personnels ATOS (administratifs de l’Éducation nationale), de la Vienne et des Deux-Sèvres, cheminots, postiers, travailleurs de la Sécurité sociale. de la Mutualité sociale agricole, d’EDF et du centre hospitalier régional. Les uns étaient reçus à la préfecture, les autres au rectorat.

Au passage, et à propos de cette manifestation en deux parties, Francis Martin, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT 86, déclarait : « Il va falloir créer les conditions pour que les manifestations soient unitaires. On ne pourra faire plier le patronat que si l'on est unis.

Photo : Le rassemblement devant la préfecture