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Une partie du personnel municipal, a boudé la cérémonie des vœux. Le motif de la grogne : les salaires

La traditionnelle cérémonie des vœux présentés par la municipalité au personnel, a pris, hier, une tournure particulière. En effet, des agents techniques, soutenus par la section CGT, ont boudé la cérémonie, restant devant les portes du parc du Verger, arborant une banderole revendicative. A l’origine de ce mouvement de grogne, l’augmentation de leur régime indemnitaire.

De quoi s’agit-il ? M. Jacques Langlin, secrétaire général, a donné la définition du régime en question à ceux qui avaient accepté l’invitation du maire et de son conseil municipal. « Il s’agit de répartir, entre tous les agents, une somme d’argent calculée en fonction de la masse salariale. Depuis la mise en place de cette disposition, nous avons toujours essayé ensemble, administration, syndicats, personnels, de créer des équivalences entre les différents grades. Malgré cette bonne volonté, il est vrai que la multiplicité des primes, leur diversité font que nous rencontrons sans cesse des insatisfactions. Ainsi, pour 1995, il a été décidé d’augmenter le régime indemnitaire des agents ayant les primes les plus faibles dans leur catégorie ou par rapport à leur fonction. Ce nouvel effort représente une somme de 665.000 F concernant 540 agents en mairie et 66.000 F pour 76 agents au centre communal d’action sociale.

Le secrétaire général conclut son intervention de cette façon : « Malgré les difficultés de tous ordres, on peut constater que le personnel faut toujours l’objet d’une attention particulière de la part de la municipalité ». Sentiment manifestement pas partagé par les manifestants qui, eux, estiment insatisfaisantes les propositions des élus en ce qui concerne l’augmentation de ce régime indemnitaire.

Au-delà des vœux traditionnels, Mme Édith Cresson a voulu réaffirmer l’attachement des élus au service public, rappelant que la municipalité avait décidé de continuer à gérer l’abattoir, la piscine et la cuisine centrale, décision garantissant l’emploi des agents communaux. Mme Cresson regretta vivement le désengagement de l’État en de nombreux secteurs, faisant supporter de lourdes charges aux collectivités locales. Le maire définit des priorités : continuer à se battre pour le développement économique, la formation, l’aide sociale (1.000 Rmistes à Châtellerault) et de terminer sous forme de clin d’œil. « Je ne ménagerai pas mes efforts pour l’expansion de la ville, que ceux qui redoutent mes absences soient rassurés, Bruxelles n’est pas éloignée de Châtellerault, grâce aux moyens modernes de communication. Une confidence... Ce matin, j’étais dans le Pas-de-Calais et, en ce début d’après- midi, je me trouve à l’heure au rendez-vous ! ».

Patrick Gonin

Photo : Les vœux d’Édith Cresson à ceux qui n’avaient pas boudé la cérémonie