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Depuis mardi, les jours se suivent et se ressemblent chez Schlumberger-Industries. Si dans les autres sites du territoire l’activité reste normale, à Chasseneuil comme à Poitiers, le mouvement de grève se poursuit. Conséquence directe : les chaînes de l’unité de production de Poitiers sont paralysées car aucun camion de livraison ne peut franchir les grilles du site. Hier matin, la direction a tenté en vain de faire lever le piquet de grève. Un geste qui, semble-t-il, n’a fait que renforcer la détermination des salariés, à tel point que la section locale de la CGT, jusque-là silencieuse, a décidé d’adhérer au mouvement. La journée d’hier n’a été marquée par aucune évolution notable au niveau des négociations. Plusieurs réunions se sont succedées entre représentants de l’intersyndicale et de la direction tant à Chasseneuil qu’à Poitiers. Malgré quelques tentatives d’ouverture, les discussions sont pratiquement au point mort.

La direction locale a fait le premier pas, précisant toutefois qu’elle n’est pas l’interlocuteur qualifié en matière d’augmentation de salaire. La politique salariale de Schlumberger se définit en commission paritaire. La direction générale du groupe propose une rencontre lundi à Montrouge pour étudier certaines demandes. Les syndicats considèrent cette proposition comme un recul. A Poitiers, le directeur annonce que des embauches sont possibles et se dit prêt à discuter sur la base d’une prime de 1.500 F à condition que la grève cesse et que les revendications salariales soient abandonnées. L’intersyndicale a décidé de poursuivre le mouvement. Persuadés que la direction locale a les mains liées, les délégués syndicaux demandent la venue de la direction nationale à Chasseneuil et Poitiers.

Photo : À Chasseneuil comme à Poitiers, le mouvement de grève se poursuit et les négociations piétinent