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Les propositions de la direction ont été globalement refusées sur tous les sites de Sextant, encore en grève hier. Les syndicats demandent une réouverture des négociations.

Nouvelle journée de grève, hier, pour les salariés de Sextant, au CLI comme à La Brelandière et dans tous les autres sites du groupe, y compris Vendôme. Dès 5 heures du matin en effet, les grilles du CLI étaient de nouveau fermées et un piquet de grève mis en place. Les propositions faites la veille à Meudon par la direction générale du groupe n’avaient pas convaincu les salariés de reprendre le travail, ceux-ci jugeant ces propositions « très en dessous » des revendications exprimées par l’intersyndicale.

« La direction ne propose au mieux que 300 F d’augmentation pour tout le monde, mais pour les cadres : 1,2 % en individuel et 2,6 % de primes. C’est encore creuser le fossé entre les gens », notaient les délégués syndicaux Châtelleraudais qui prenaient dès le début de la matinée la décision de poursuivre la grève.

Pendant ce temps, les salariés de La Brelandière se mettaient également en grève, même si les grilles de cette unité restaient ouvertes, la direction recevant les treize personnes classées en sureffectif.

Gérer les problèmes humains

« C’est vraiment la première fois que toutes les unités sont fermées et que l’unanimité est aussi forte », constataient les délégués, renforcés en cela par la position de certains cadres, n’hésitant à proposer que l’on redistribue autrement la prime (2,6 %) afin que l’augmentation générale soit plus uniforme.

Cette proposition ne devait recevoir aucun écho de la part de la direction que l’on accusait hier « de jouer le jeu de la division entre cadres et non cadres, et entre les cadres eux-mêmes ». Autant de problèmes humains qui risquent donc de ressurgir après le conflit.

En attendant, la situation paraît bloquée, même si au CLI, le dialogue est resté constant toute la journée entre les représentants syndicaux et la direction locale représentée par MM. Ledoit et Couillaud, respectivement directeur et directeur des ressources humaines. Un dialogue qui débouchait dans l’après-midi sur une contre-proposition syndicale, assortie d’une demande de réouverture des négociations.

La veille, la direction avait fait un (petit) pas. Les syndicats en ont fait un autre hier. Mais il est bien trop tôt pour savoir s’il s’agit d’un signe de décrispation. Ce matin dès 5 heures, le piquet de grève sera encore en place devant le CLI.

Jean-Philippe Bois