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Hier, de 0 h 30 à 1 h 30, l’émetteur de Toulouse décroche. Les images disparaissent des écrans des téléviseurs. De 6 h 20 à 8 h 20, l’opération se répète, c'est l'émetteur de Maisonnais qui est, cette fois, la cause de l’interruption.

Une situation, du fait de la grève nationale de 24 heures, décidée par l'intersyndicale CFDT, CGT, FO, CGC et CFTC des employés de TDF (Télédiffusion De France). « Notre revendication concerne l’emploi » disent les grévistes mellois. Ceux-ci assurent en temps normal la couverture télévisuelle et radiophonique de la région Poitou-Charentes avec les installations et la maintenance. Pour toutes les chaînes de télévision et quelque quarante-cinq radios commerciales, nationales ou associatives.

La dernière convention signée entre l’État et TDF fait état d’un programme d’abaissement de un pour cent du nombre d’employés chaque année. « Alors que TDF a dégagé 205 millions de francs de bénéfices en 1994, avec une prévision à la hausse pour cette année… Alors que la charge de travail est en augmentation », ajoutent les grévistes.

Un emploi pour deux mises en préretraite progressive a été accordé. L’intersyndicale veut le remplacement de tous les salariés partant à la retraite, en s’affichant contre la politique des conditions de travail à flux tendu. La dernière grève à TDF remonte à juin 1992. La revendication portait sur un relèvement des points d'indices et avait été suivie d’effets positifs pour les salariés. Si la négociation échoue cette fois sur l’emploi, une nouvelle grève pourrait avoir lieu dans une quinzaine de jours.

Photo : Les grévistes de TDF au rond-point du Parapluie, à Melle