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Première étape dans le programme des manifestations célébrant le centenaire de la CGT : une exposition retraçant la lutte des femmes pour l’égalité des droits

La chronologie remonte en 1804, date du code civil où « l’incapacité des femmes au travail » est stipulée noir sur blanc. Évidemment, le chemin parcouru depuis, en presque deux cents ans, a ouvert bien des portes aux femmes, mais Nelly Chedeauzeau, membre de l’Union départementale de la CGT, veut « rester vigilante ». « Ce qui est écrit sur le papier n’est jamais mis en pratique. Sur le marché du travail, les inégalités de salaires entre hommes et femmes existent alors même que la loi affirme qu’il ne doit pas y en avoir », souligne-t-elle. C'est vrai que, souvent, les principes généraux du droit, telle la non-discrimination en fonction du sexe, sont à double tranchant.

Ainsi, l’interdiction du travail de nuit des femmes qui est l’une des revendications actuelles des organisations féminines, s’oppose au principe d’égalité des sexes. « C’est un faux prétexte ! Le travail de nuit est reconnu comme ayant des effets néfastes sur la santé des femmes et des hommes. Il engendre fatigue, baisse de tension... qui nuisent à la bonne marche de l’entreprise puisque cela aboutit souvent à des congés maladie et donc à des licenciements. Il ne faut pas renoncer à l’interdiction du travail de nuit ».

Pour aider à la lutte des droits féminins, la section départementale de la CGT va créer l’association « Action en direction des femmes », dont la vocation sera de « faire connaître les lois et décrets qui paraissent en faveur ou au détriment des droits des femmes ». Pour Nelly Chedeauzeau, qui en sera l’une des plus éminentes responsables, « ce sera aussi le moyen de montrer aux femmes étrangères privées de nombreux droits civiques ce qui se fait en France ».

• A voir jusqu’au 14 mars, à la MJC Aliénor-d'Aquitaine.

 

 

 

Photo : Francis Martin et Nelly Chedeauzeau autour de Gisèle Laumont, la plus ancienne militante de la CGT de la Vienne