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Les salariés manifesteront cet après-midi à 15 h devant l’entreprise en compagnie de membres de la municipalité pour protester contre la suppression de dix emplois

L’annonce d’un plan social sur le site de la société Centre-Pain, d’Availles-limouzine a provoqué un certain émoi parmi la population, les élus locaux sans parler bien sûr des employés de l’entreprise. Des délégués CGT ont donc rencontré le maire de la commune, M. Raymond Brunet, pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à la suppressions de dix emplois.

Pour le syndicat CGT, ces licenciements ne sont en aucun cas justifiés : « La direction parle de la perte d’une partie du marché du Futuroscope. Nous n’y croyons guère. En janvier et février de cette année, le chiffre d’affaires de Centre-Pain avec le Futuroscope a même augmenté. C’est un faux argument ».

Les délégués CGT dénoncent « les heures supplémentaires trop nombreuses qui devraient permettre, si elles étaient supprimées, l’embauche de plusieurs salariés ».

En rencontrant M. Raymond Brunet, les délégués CGT ont trouvé un maire tout acquis à leur cause, ce dernier n’hésitant d’ailleurs pas à égratigner au passage la direction de l’entreprise à La Riche, en Indre-et-Loire : « Centre-Pain a reçu pour environ 2,8 millions de francs de subventions publiques sur trois ans. Elles étaient destinées à favoriser l’extension de l’entreprise et ainsi créer des emplois. On assiste aujourd’hui au phénomène inverse alors que le travail ne manque pas. La direction veut, semble-t-il, casser l’outil de travail ».

Reclassement

Au cours de l’entretien, M. Brunet s'est déclaré surpris que « l’Inspection du travail ait donné son accord à ces dix licenciements qui ne sont pas justifiés ». Il s’est montré très solidaire des salariés de l’entreprise dans leur intention de faire avorter ce projet. Contacté par téléphone, M. Delmar, P-DG de Centre-Pain, a refusé de répondre aux déclarations précédentes. « Je ne veux pas polémiquer sur des chiffres, a-t-il dit. Nous n’en sommes actuellement qu’à proposer des conventions de conversion qui ne remettent pas en cause le site d’Availles. Il s’agit simplement d’une restructuration interne et il ne faut pas y voir autre chose. J’ai d’ailleurs mis en place pour une durée de deux mois un centre de reclassement des salariés licenciés pour que tous puissent retrouver rapidement du travail ».

Néanmoins, la CGT et le personnel de Centre-Pain appellent à une grande manifestation qui aura lieu aujourd’hui vendredi à 15 h devant l’entreprise. Les salariés semblent déterminés à aller encore plus loin si la situation ne devait pas changer.

W Richard

Photo : M. Brunet, maire d’Availles-Limouzine et deux délégués de la CGT