CGT

Se connecter

La grève née il y a six jours à « Aubade » a cessé mardi à 13 h, à l’issue de négociations qui ont duré toute la matinée

Les salariées de la société Bernard et Cie (« Aubade ») de Saint-Savin ont repris le chemin de l’atelier, hier à 13 h, après six jours d’une grève déterminée. En début de matinée, de nouvelles négociations ont repris entre les déléguées et le directeur M. Dujardin et, cette fois, elles ont abouti.

Le personnel, en large majorité féminin et payé au SMIC, a obtenu 1 % d’augmentation au 1^er janvier 1995 et non au 1^er avril comme proposé par la direction, 1 % au 1^er juillet et non au 1^er octobre, ainsi qu’une prime exceptionnelle de 430 F.

Les jours de grève seront récupérés sur une période de quatre mois, c’est-à-dire à raison de deux heures supplémentaires par semaine. Il n’y aura donc pas de retenue sur le salaire de mars. « Il y a eu, hier, une nette amélioration des propositions de la direction. Nous souhaitions mieux mais nous avons voulu tenir compte de cette avancée », a déclaré, mardi après-midi, la déléguée syndicale de cette entreprise de fabrication de bonneterie de luxe.

L’intervention (tardive) de l’inspecteur du travail, lundi, et la détermination manifeste des ouvrières de la fabrication ont donc eu raison d’un blocage qui se prolongeait dangereusement pour cette entreprise qui croule, actuellement, sous les commandes. La popularité du mouvement en Saint-Savinois a, aussi, joué un rôle favorable au dénouement du conflit.

Mardi, à 14 h, l’entrée de l’entreprise était dégagée. Seules quelques affiches, les dernières fumées d’un feu de bois et un autocar prêté par un garagiste local pour abriter le piquet de grève signifiaient encore qu’un mouvement social, mené par des femmes et exceptionnel pour Saint-Savin, calme chef-lieu de canton très rural, venait de s’achever.

J-L Reymond