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Depuis mercredi, les approvisionnements et les expéditions de l’usine Michelin de Poitiers sont rendus impossible par des actions de blocage aux portes de l’établissement de la zone industrielle de la République. « Cette situation conduit à l’impossibilité matérielle d’assurer la poursuite de son fonctionnement », souligne la direction de l’usine de Poitiers. « L’usine se trouve donc contrainte de mettre en place un plan d’arrêt progressif de ses fabrications, au fur et à mesure de l’épuisement des stocks en produits semi-finis nécessaires à la production des pneumatiques ».

La direction a donc convoqué jeudi le comité d’établissement de l’usine de Poitiers en réunion extraordinaire pour être consulté sur ce point. « La maintenance et la sécurité seront assurées sur le site pour permettre le redémarrage dans les meilleurs délais dès que les conditions le permettront », insiste la direction, qui cependant avertit les grévistes. « En attendant que l’établissement puisse être à nouveau considéré comme fiable par ses clients, nous avons décidé de suspendre les investissements annoncés en octobre dernier et qui devaient conduire à une augmentation de capacité de 15 %. Et d’ajouter : « Cette décision conduit à ne pas donner suite aux entretiens de recrutements prévus à partir du lundi 10 avril et qui devait concerner plus de 100 candidats ».

Les grévistes, soutenus par la CFDT et la CGT, ne commentent pas cette décision, mais ils se plaignent : « la direction se refuse à ouvrir des négociations ».

Selon les syndicats, la grève est observée par 70 % des équipes de productions.

Rappelons que l’usine Michelin de Poitiers emploie 674 salariés.