1578807/04/1995CHATELLERAULT
Après une réunion de discussion entre les différents partenaires, la situation semble se débloquer à l’entreprise Isorex
Le conflit qui s’est déclenché mardi dernier au sein de l’entreprise Isorex, zone du Sanital, est entré, hier, en fin d’après-midi, dans une nouvelle phase. Sans pour autant parler de véritables négociations, les divers partenaires sociaux (à savoir : délégués des grévistes et de la CGT, encadrement de l’usine, à savoir le directeur, M. Oriol, et l’inspection du travail), se sont réunis autour d'une table de... discussions. Rien ne permettait, en effet, de savoir, hier soir, si de réelles propositions allaient ressortir de ce simple échange de vue.
Cependant, la situation était bel et bien en train de se débloquer puisque, en préalable à l’ouverture de ces discussions, les grévistes avaient accepté de rouvrir les portes de l’entreprise, fermées depuis mardi soir et le début de ce conflit. Cela devait permettre, dans un premier temps, de procéder à la livraison de matières premières (les premiers camions de colle ont pu rentrer dans l’entreprise, hier, à 17 h 30), et aussi à l’évacuation des stocks de produits finis qui s’accumulaient dans les locaux de l'usine.
Pas de reprise de travail, par contre, de la part des ouvriers des chaînes de production qui ont massivement stoppé le travail.
On peut donc penser que dans les prochaines heures, les partenaires sociaux vont de nouveau se pencher sur les revendications des grévistes. Ces revendications sont de deux ordres, principalement : les salaires et l’emploi. Concernant les salaires, les grévistes réclament une augmentation de 4 % (soit légèrement plus que l’inflation), le paiement des heures de nuit à 30 %, et une prime d’équipe de 300 F. Pour le reste, les salariés réclament plusieurs mesures sur l’emploi, notamment l’embauche des salariés actuellement en CDD, et de ceux qui travaillent en intérim dans l’entreprise.
Face à l'argumentation des salariés qui consiste à avancer les excellents résultats de l’entreprise depuis 1993 et la percée sur le marché du « triply » (panneau de bois lamellé collé), la direction répond par la déprime actuelle du marché de la construction, notamment en Hollande, et l’augmentation des stocks. Les discussions devraient se poursuivre ce vendredi. Cependant, la direction a tout de même assigné en référé pour cet après-midi 14 h, six salariés dont deux délégués syndicaux.
J-P B
le 05/04/2025 à 15:41
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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