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1579108/04/1995CHATELLERAULT

ISOREX : RÉFÉRÉ ET NÉGOCIATIONS

Le conflit de l’entreprise Isorex a pris subitement un nouveau tour, jeudi en fin de soirée. La production de l’usine avait en effet été totalement stoppée depuis mardi, à la suite d’une grève déclenchée par les salariés présentant une dizaine de revendications salariales et concernant l’emploi.

Les négociations avaient cependant repris dans la journée de jeudi, à la suite du déblocage de l’usine par les grévistes, permettant ainsi de nouveau la livraison des matières premières et l’expédition des stocks de produits finis qui commençaient à s’accumuler. En fin de soirée, la direction assignait tout de même en référé, sept salariés de l’entreprise dont deux délégués syndicaux, pour le motif de blocage de l’usine pendant deux jours et d’illégalités de piquets de grève.

La journée d’hier s’est donc déroulée en deux temps. La grève massive s’est poursuivie, et les sept salariés assignés en référé se sont rendus au tribunal de Poitiers, soutenus par une trentaine de salariés et assistés de Me Gaston.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré à mardi prochain. Dans l’hypothèse la plus noire, les sept salariés pourraient se voir condamnés à des amendes importantes (on parlait hier soir de 10.000 francs par salarié), si toutefois les portes de l’entreprise étaient de nouveau fermées pendant le week-end ou en début de semaine.

Expectative donc pour les grévistes qui n’envisageaient cependant pas de procéder à une nouvelle fermeture des portes, d’autant que les négociations reprenaient dans l’après-midi, comme convenu au tribunal, avec la direction qui s’était engagée à poursuivre des discussions sérieuses.

Les salariés réclament entre autres une augmentation des salaires de 4 % (…) ; ils sont encore loin du compte, dans la mesure où, en fin d’après-midi, la direction proposait une prime unique de 600 francs versée sur un seul mois à déterminer.

Dans ces conditions, les salariés d’Isorex restaient sur leurs positions, envisageant tout de même une modification du mode d’action, peut-être en faveur de simples débrayages et non d’une grève continue.

J-Ph B.

Dans un communiqué, l’association Agir contre le chômage se déclare « totalement solidaire des actions menées par les salariés du Châtelleraudais, dont ceux d’Isorex » et déclare que « toutes les mesures favorisant l’embauche des chômeurs, des précaires et des salariés en CDD doivent être mises en place rapidement ».

 

 

le 06/04/2025 à 09:36

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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