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Les cégétistes de la Vienne ont soufflé samedi les cent bougies anniversaire de leur syndicat. Et rappelé que le centenaire avait bon pied bon œil.

La CGT a cent ans ! Un événement que l’Union départementale des syndicats de la Vienne ne pouvait pas ne pas célébrer dans sa grande tradition de solidarité fraternelle. Samedi donc, dans la salle multi-média de Jaunay-Clan, les syndiqués et sympathisants du département étaient invités à une grande journée d’amitié. Avec au programme expositions, animations, spectacle pour enfants, chansons populaires, allocutions, peinture collective d’une fresque sur le monde du travail... et bien sûr un banquet fraternel. Trois cents personnes s’y sont retrouvés pour partager le gâteau et souffler les quatre cents bougies du centenaire.

Pourquoi quatre cents ? Parce que le syndicat célébrait six anniversaires en un. D’abord deux centenaires : celui de la CGT mais aussi celui du cinéma qui, à ses débuts s’est beaucoup inspiré des milieux populaires ; ensuite quatre cinquantenaires : celui des comités d’entreprise ; celui de la sécurité sociale, celui du droit de vote des femmes et celui de la libération des camps. Et tout cela à l’avant-veille du 1^er Mai.

Outre l'histoire de la CGT, les expositions présentaient des peintures de Philippe Minault, ou des sculptures, comme cette symbolique poignée de main réalisée dans du bois exotique par A Delhome ; des panneaux réservés à des photos d’activités de comités d’entreprise, voisinaient avec une présentation du matériel EDF-GDF. On pouvait voir également une exposition sur le droit des femmes, une autre sur la libération des camps, un panneau incontournable consacré au 1^er Mai avec commentaires sur la lutte ouvrière, la crise et l'unité syndicale.

Pour le souvenir on vous proposait en vrac, une souscription pour le livre « Le premier siècle » consacré à la CGT, la médaille du centenaire et la bouteille anniversaire de bordeaux. Rouge bien entendu. Entre « Le Temps des cerises » et « Que la montagne est belle », que l’accordéoniste et le chanteur de rue qui animaient la soirée ont servi au public, Marc Laprie, membre de l’UD et responsable de l’animation du centenaire, trouva le temps de dire quelques mots. Pour insister sur la nécessité de ne pas dissocier travail, culture et loisirs. Il indiqua aussi que la fin de l'année serait marquée par un double événement : un grand spectacle du centenaire à Châtellerault et la publication d’une brochure sur les actions CGT de la Vienne.

A son tour Francis Martin, secrétaire général départemental évoqua l’histoire du mouvement ouvrier. A propos de l’avenir de la CGT il parla d’une centenaire qui, quoi qu’on en dise, reste toujours jeune. Et prête pour le troisième millénaire. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment par hasard que cet anniversaire se déroulait à deux pas du Futuroscope, structure symbolisant l’avenir. A cent ans, la CGT veut préparer le futur. Avec l’expérience du passé et grâce aux luttes qui se mènent au présent.

Jacques FURLAN.

Photo : Pour marquer l’événement, les syndiqués ont participé collectivement à la réalisation d’une fresque souvenir