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1584511/05/1995POITIERS

LA STP BRÛLE SES VIEUX PNEUS

Grève des bus, hier à Poitiers et piquet de grève fumant à l'entrée de l’entreprise où les employés ont fait des grillades. Au menu, pneus et merguez.

Sans doute les employés de la Société des transports poitevins aiment-ils les grillades ! Hier matin, ils avaient allumé deux barbecues à l’entrée de leur entreprise. Un pour les merguez, qui s’imposent lorsqu’on a l’habitude de se lever de bonne heure comme les chauffeurs de bus, l’autre pour les vieux pneus qui sont bien utiles pour bloquer entrées et sorties de l’entreprise.

Aux cris de « Fulchiron, du pognon ! », l’intersyndicale d’une part, qui regroupe FO, la CFDT, les autonomes et la CGT d’autre part, réclamaient en effet des augmentations de salaire auxquelles les employés prétendent depuis mars.

Depuis cette date en effet, les débrayages se poursuivent à raison de deux fois 55 minutes par semaine à l’appel de l’intersyndicale et de la CGT. Pourquoi 55 minutes ? Parce qu’au-delà, ce serait une journée de salaire perdue !

« C’est une revendication qui porte essentiellement sur les salaires, soulignait-on hier côté intersyndicale. Nous sommes les plus mal payés en comparaison avec une vingtaine d’autres réseaux d’importance similaire en France. Nous réclamons donc 370 F par mois d’augmentation ! ». De barre son côté la CGT a fixé la barre à à plus 1000 F, tandis qu’on évoque aussi une prime du dimanche, la revalorisation de cinq points de coefficients professionnels portant, entre autres, sur l’ancienneté.

Mais hier matin, Jacques Santrot, président du district de Poitiers était ferme et soulignait qu’il n’était pas question de céder aux pressions des syndicats.

Le budget du district a en effet été voté avec une augmentation de 3 % des impôts et il n’a donc pas l’intention d’imposer une charge supplémentaire aux administrés, encore moins d’augmenter les tarifs des transports.

Jacques Santrot a indiqué en annexe que les employés de la STP avaient bénéficié ces cinq dernières années d’augmentations de leur pouvoir d’achat en citant, à titre indicatif, la rémunération d’un conducteur de bus après un an d’ancienneté : 7.100 F mensuels sur douze mois, sans compter les primes.

Le mouvement ne devrait pas être reconduit ce jeudi matin, mais il est probable que d’autres actions soient entreprises dans les jours à venir.

Photo : Merguez et pneus grillés, hier matin à l’entrée de la Société des transports poitevins

 

 

le 07/04/2025 à 18:29

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

grève, blocage, unité

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