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Second jour de grève, au parc départemental de l’Équipement. Les employés dénoncent les effets pervers du désengagement du conseil général.

Imposé par le président du conseil général, le passage d’une partie des services locaux de l’Équipement sous tutelle départementale risque-t-il de s’accompagner d’une « liquidation sans douleur » du parc de la DDE ? Les salariés de ce service le redoutent. Ils ont poursuivi mercredi la grève qu’ils ont entamée mardi, pour dénoncer la « politique de réduction des effectifs déguisée » dont ils se sentent victimes.

Si le parc a jusqu’à présent réussi à compenser le désengagement progressif du conseil général par une augmentation de son activité auprès des communes, il est effet loin d’avoir son effectif théorique. Selon les grévistes et l’intersyndicale CGT - CFDT -FO, « plus de 10 % des postes ne sont plus pourvus ». Et le service n'a plus assez de personnel pour prendre les mesures habituelles de sécurité, sur les chantiers.

« Nos patrons n'osent plus recruter », résume leur porte-parole qui juge la frilosité paradoxale, à l’heure où les pouvoirs publics clament que la lutte contre le chômage demeure leur priorité : « La vacance des postes, c’est autant de travailleurs en plus au chômage, ce sont des cotisations en moins pour les organismes sociaux et au bout du compte, une menace pour le statut même des ouvriers de parc ».

Autre sujet d'inquiétude dans les rangs des grévistes, le litige qui oppose le conseil général à leur direction, sur la réévaluation du barème des prestations facturées par le parc : « Si on accumule trop de retard pour la facturation, on aura des problèmes de trésorerie et pour payer nos fournisseurs »

Leur mouvement s’est durci, hier après-midi, quand ils ont eu connaissance du contenu d’une étude réalisée à l’initiative de leur direction et du conseil général, sur l’incidence du désengagement du département sur l’activité du parc. Ils ont décidé de bloquer le carrefour de la rue de la Marne et de la rue des Écossais.

Photo : Grilles bloquées et banderoles déployées, au carrefour des Trois-Bourdons, avenue de la Libération, à Poitiers