1586531/05/1995POITIERS
Appel à la grève massivement suivi, à EDF-GDF et à France-Télécom. Les postiers et les agents du CHU sont également descendus dans la rue.
“Oui au service public. Non aux privatisations” ; l’intersyndicale des PTT de la Vienne a donné le ton de la journée d’action pour la défense du service public, hier matin, à Poitiers. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant la direction de France-Télécom puis dans la cour de la recette principale de Poitiers, après avoir fait étape place Aristide-Briand où leurs représentants ont été reçus par le directeur de cabinet du préfet. Ils entendaient ainsi dénoncer « les orientations purement idéologiques » qui guident les partisans des privatisations en général et de celle de France-Télécom en particulier. Car une telle politique mettrait en péril l’égalité entre tous les usagers au nom du seul profit ».
Le mot d'ordre national de grève lancé par la CGT, CFDT, CFTC, FO et SUD a rencontré un très large écho, dans les services départementaux de France-Télécom. Selon la direction, il a été suivi par 68 % du personnel. A La Poste, en revanche, la mobilisation a été moindre, avec 13 % de grévistes le matin et 17 % l’après-midi.
Les agents d’EDF-GDF sont eux-aussi montés en première ligne, à l’appel de leurs syndicats. Côté distribution, 74 % des employés de la Vienne et des Deux-Sèvres ont fait grève. Dans le département, tous les services d’accueil de la clientèle sont restés fermés. Sur le site de Civaux, on recensait 55 % de grévistes. Et si aucune manifestation n’a eu lieu dans la Vienne, beaucoup de gaziers et d'électriciens poitevins se sont rendus à Paris hier matin pour manifester leurs craintes et pour lancer, comme leurs homologues de France-Télécom, un « avertissement sans frais » au gouvernement.
A l’appel de la CGT, des agents hospitaliers du CHU de Poitiers ont également fait grève pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Quelques-uns d’entre eux ont déployé une banderole sur la place d’Armes pour sensibiliser des poitevins à leurs revendications et faire signer une pétition reprenant celles des aides soignants et des auxiliaires de puériculture.
Les cheminots annoncent qu’ils « interpelleront » eux-aussi le gouvernement, aujourd’hui, « pour que leur avenir se décide avec eux et sur la base de leurs revendications pour un vrai service public ».
Photo : Après les postiers et les agents de France Télécom, les hospitaliers ont manifesté leur mécontentement
le 20/04/2025 à 10:56
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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