1589222/06/1995CHATELLERAULT
Conférence de presse syndicale hier à propos de cette entreprise placée en redressement judiciaire. La CGT espère une reprise « intelligente et constructive ».
Comment allier une technologie de pointe à une commercialisation efficace et ainsi protéger l’emploi de quarante-deux des salariés ? C’est à cette question que s’efforcent de répondre, depuis un mois, les délégués syndicaux de l’entreprise Gallus - Mouyen - Concept.
Cette société, spécialisée dans la fabrication de fauteuils dentaires, a en effet été placée voici quasiment un mois en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Châtellerault. Surprenant pour une entreprise dont le dernier produit, un fauteuil dentaire doté d’un système d’imagerie médicale, présente toutes les garanties nécessaires pour s’installer sur le marché national et étranger. Problème cependant, et de taille : le marasme actuel du marché, qui implique pour la société des difficultés de trésorerie.
Dans une conférence de presse tenue hier en présence et avec le soutien de Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale CGT, Gilles Lucas, délégué syndical de l’entreprise à expliqué le point de vue des salariés : « Ce marasme du marché est notamment dû à la baisse de la fréquentation des cabinets dentaires à cause du manque grandissant de couverture sociale et en raison d’importants transferts de technologies. Cette déstabilisation du marché est accentuée par les difficultés de commercialisation de nos produits ».
Pour vendre ses produits, la société Gallus fait en effet appel à des dépôts dentaires, entreprises non spécialisées, qui vendent d’autres marques, et qui ne sont pas formés aux nouvelles technologies employées par Gallus.
Pour la CGT cette absence de réelle politique commerciale est largement dommageable pour le devenir désormais incertain de l’entreprise : « L’idée de Francis Mouyen, de créer une nouvelle génération d’équipements brevetés, reconnus par la profession est bonne et doit nous permettre de nous positionner sur les marchés », note Gilles Lucas qui envisage les conditions d’une reprise :
« L’entreprise doit trouver de nouveaux partenaires, soit un constructeur, soit un groupement français, soit un fabricant divers. Quoi qu’il en soit, notre technologie ne doit pas mourir, et Gallus ne doit pas quitter Châtellerault. La CGT sera partisane d’une reprise intelligente et constructive, et saura se positionner sur un rapport de force si ce n’était pas le cas ».
Ce qui serait d’autant plus dommageable que le carnet de commande actuel de l’entreprise est correct (des ventes en Chine sont envisagées). Reste l’échéance du plan de redressement, implacablement fixée par le tribunal de commerce au 19 septembre prochain. D’ici là, il faudra trouver une solution.
J-Ph B
le 21/04/2025 à 14:41
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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