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Dans le Sud-Vienne, le groupe Duvivier licencie 50 personnes, restructure et dynamise ses ventes pour s’en sortir. Nouveau rendez-vous avec le tribunal le 20 octobre.

Après les péripéties qu’a essuyées le groupe Duvivier ces derniers mois, ce sont 50 emplois qui vont finalement rester sur le carreau. Ça, c’est le côté social de l’affaire alors que le côté économique est plus complexe.

Hier, le tribunal de commerce de Poitiers s’est à nouveau prononcé pour une poursuite de l’activité et le prochain rendez-vous est d’ores et déjà fixé au 20 octobre. A cette date, on réexaminera la santé de l’entreprise qui emploie à ce jour 300 personnes dans le Sud-Vienne.

« Je m’attendais à cette décision. Il est normal que nous revenions à période régulière devant le tribunal ». Jean-Marie Duvivier, patron du groupe, semblait soulagé hier après- midi à l’issue de la décision du tribunal de commerce qui génère diverses mesures.

A l’intérieur de l’entreprise implantée sur plusieurs sites - Joussé, Usson et Lussac - on va donc passer au peigne fin les charges fixes, améliorer la productivité ainsi que le coût de consommation des matières. Mais c’est surtout du point de vue commercial que la réorganisation se fera le plus sentir, en particulier dans le groupe literie.

Ventes stables

« Si les ventes avaient baissé, elles sont toutefois restées stables ensuite malgré le dépôt de bilan. C’est sans doute la reconnaissance de la qualité des produits et de l’esprit de l’entreprise et j’insiste particulièrement là-dessus ! ». Phénomène étonnant, en effet, que de voir l’attitude du personnel qui a fait corps avec la direction de la maison pour encaisser les coups durs : « Le personnel est resté extrêmement soudé et participatif, n’a suivi aucun mouvement et s’est mobilisé pour l’entreprise, même si c’est douloureux.

Le côté douloureux, ce sont ces 45 à 48 personnes qui seront rapidement licenciées sur les six sociétés du groupe tandis que le directeur de Matelas Duvivier est remercié. Bien plus catégorique est la décision de la direction vis à vis de l’ex-directeur de la filiale de Honfleur, « Styles de Vie », dont la gestion avait été jugée pour le moins curieuse et dangereuse pour l’ensemble du groupe et dont le départ a même été décidé avant le présent plan.

Parallèlement, à la direction où Jean-Guy Valette demeure secrétaire général du groupe, on annonce l’embauche d’un directeur industriel, Jean-Paul Linot, et d’un directeur des opérations du groupe, Olivier Casavecchia, qui s’occupera tout spécialement et en direct de la dynamisation commerciale.

Outre ses preuves que le groupe devra faire, il faudra aussi voir dans les mois à venir si Duvivier a les reins suffisamment solides financièrement parlant. Pour l’instant, il n’est toutefois pas question d’une prise de participation extérieure.

Laurent Bertagnolio