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1592427/07/1890CHATELLERAULT

LA CHAMBRE SYNDICALE DES CORPORATIONS OUVRIÈRES RÉUNIES

Samedi 26 juillet conformément au mandat qu’ils ont reçu les conseillers prud’hommes ouvriers convoquent tous les travailleurs, salle de l’école mutuelle à la Mairie pour l’organisation d’une Chambre syndicale des corporations ouvrières réunies. Ce n’est point aux lecteurs de l’Éclaireur que nous avons à démontrer la nécessité du groupement mais cependant il existe encore des ouvriers, et en trop grand nombre malheureusement, qui se montrent réfractaires à toute idée de groupement. Les uns sont des êtres insouciants et résignés qui se croient créés et mis au monde pour mener une vie d’esclaves, travailler plus que des galériens et vivre de privations et de misères, Ceux-là ne tiennent aucun compte des progrès accomplis, des quelques réformes obtenues par suite des efforts, des luttes et des sacrifices de chaque jour de leurs compagnons de travail. S’il est apporté une amélioration à leur sort, ils en profitent sans avoir rien fait pour la mériter et sans la moindre reconnaissance envers ceux de leurs camarades a qui ils la doivent.

Si on leur reproche leur indifférence, ils ne craignent pas de vous répondre : Ça a toujours été comme ça et ce sera toujours comme ça.

Et ces malheureux ne s’aperçoivent pas qu’ils font le jeu de ceux qui les exploitent et les oppriment, et qu’en pensant ainsi ils se font les pires ennemis de leurs intérêts et de leurs enfants à qui ils lègueront la même vie de misères et de privations, de travail et d’esclavage qu’ils auront endurée.

Les autres en sont encore à croire qu’il n’y a aucun avantage à tirer du groupement corporatif. Ils ne voient dans l’organisation syndicale qu’un versement mensuel à faire sans profit pour eux, et préfèrent dépenser dix fois plus par mois chez le mastroquet.

Et ce sont ces tristes sires, ces malheureux qui ne sont dignes ni du nom d’homme ; ni de celui d’ouvrier et moins encore de celui du père de famille qui entravent la marche du progrès et de l’affranchissement de la classe laborieuse condamnée encore au salaire incertain et insuffisant, au chômage, à la misère et à tous les fléaux engendrés par le système de l’exploitation capitaliste et de l’individualisme à outrance.

Il faut réagir contre cela, il doit venir un temps où l’ouvrier non groupé devra être traité comme un lépreux par ses compagnon de travail, dans la situation présente qui est faite à l’ouvrier personne n’a le droit de se desintéresser, de rester indifférents ; chacun doit apporter son concours à l’œuvre d’émancipation sociale.

G Marcel

 

 

le 25/04/2025 à 11:19

Source : l'Eclaireur de la Vienne

syndicalisation, assemblée

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