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Salaires en retard : les employés s’impatientent

 

Nous avons largement évoqué, dans nos éditions des 12 et 17 août derniers, la situation de huit salariés de l’association civraisienne Imagine. Depuis mai, voire avant, ces salariés ne sont pas payés, leurs frais ne sont pas remboursés et quatre ne peuvent même plus travailler puisque le magasin Acomis ouvert par l’association à Vivonne n’a plus d’électricité, en raison du non paiement des factures. Devant cette situation et les menaces de Pascal Texier, créateur d’Imagine qui se présente comme le trésorier de l’association mais signe des notes de service en tant que directeur général, les salariés ont donc intenté un référé devant le conseil des prud’hommes.

 

Hier matin, leurs dossiers sont venus un à un à la barre et leur défenseur, Gilbert Marteau de la CGT, a retracé méthodiquement les griefs de chacun. Salaires en retard donc, mais aussi amputés, frais non réglés, il demande également le remboursement de frais d’huissiers engagés par deux salariées qui, « menacées par leur employeur » ont préféré placer l’ordinateur prêté par l’association chez un huissier de Civray.

 

La partie adverse reconnaît les perturbations dans le règlement des salaires mais conteste le reste. Et elle demande, vu les difficultés financières que traverse Imagine, un délai de deux mois pour les paiements. Pas question rétorque le défenseur des salariés d’autant que certains d’entre eux sont des CES et que donc l’association a déjà perçu leurs salaires par l’État. Vu l’ampleur du dossier et le nombre de pièces à étudier, le conseil des prud’hommes rendra son jugement dans quinze jours. A l’issue de l’audience, les salariés se demandaient comment ils allaient faire pour assumer le quotidien, payer la rentrée des classes, en un mot vivre.