1595720/09/1995MONTMORILLON
Le syndicat Force ouvrière dénonce par le biais d’un communiqué « la préférence des autorités pour le patrimoine au détriment de la santé ». Il évoque le passage fin 1994 d’une visite de sécurité à la Maison-Dieu. Le mauvais état des charpentes avait contraint le déplacement de 56 pensionnaires du service long séjour de la maison de retraite.
« Dix mois après, les 56 mêmes pensionnaires restent “entassés” dans la structure de l’ancienne maternité qui comportait vingt lits et places. Pendant ce laps de temps, sur le site à réparer, pas l’ombre d’un ouvrier, si ce n’est qu’une estimation de réparation de 9 MF et un plan de financement à la hauteur de 4 MF.
Malgré nos fréquentes interventions dans les instances de l’établissement, nous avons le regret de constater que pas le moindre centime par subvention du ministère de la Culture n’est inclus dans le plan de rénovation des charpentes classées.
Octogone
Mieux encore, depuis vingt ans, les architectes des Bâtiments de France contraignent le centre hospitalier à respecter ce site classé sans jamais apporter une aide financière. La rénovation entreprise depuis les années 70 en trois tranches successives, aura été financée dans une large majorité par des fonds de la Sécurité sociale. Voila un bel exemple de charge indue de notre protection sociale. Quel scandale !
Dans le cadre des journées du patrimoine, la presse locale fait état d’un projet de réfection totale de l’Octogone, le plus proche voisin des services d’hébergement de l'hôpital. Pour ce monument riche par son histoire, le ministère de la Culture va offrir près de 3 MF pour restaurer ce vestige de notre passé.
Maintenir le patrimoine c’est bien ! Mais assurer un service d’hébergement pour nos personnes âgées, c’est beaucoup mieux ! La rénovation des services long séjour pour le syndicat Force ouvrière est la priorité afin que les pensionnaires de cet établissement retrouvent un confort et une hygiène de vie qu’ils n’auraient jamais dû quitter. Restaurer un monument à but touristique avant un service hospitalier relèverait d'une véritable provocation et d’un manque de respect envers les personnes âgées.
De plus, le retour des pensionnaires dans leur service d’origine permettrait, dans une seconde phase, la concrétisation d’un véritable projet d’établissement, seul moteur du maintien de notre centre hospitalier public.
Et le syndicat conclut : « Le patrimoine et la santé ou la santé et le patrimoine ».
le 28/04/2025 à 18:16
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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