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1595821/09/1995POITIERS

FO VEUT JOUER « INDÉPENDANT »

Rentrée syndicale pour l'Union départementale des syndicats Force ouvrière qui s’apprête à fêter le centenaire de la Confédération générale du travail.

Mercredi après-midi, l’Union départementale des syndicats Force ouvrière a réaffirmé un certain nombre de principes et de positions en se livrant à un tour d’horizon des grands problèmes du moment. Cette réunion s’inscrivait aussi dans la perspective du centenaire de la Confédération générale du travail que Force ouvrière prétend « continuer ».

1895-1995. Cet anniversaire donnera lieu à un grand rassemblement, samedi, à Limoges. Pour Alain Barreau, secrétaire général de l’UD FO 86, le syndicat d’aujourd’hui entend poursuivre son action en restant fidèle aux valeurs originelles : indépendance, liberté d’expression, tolérance, démocratie syndicale, laïcité de l'école et de l’État, combat permanent pour la justice sociale. Alain Barreau aime à rappeler l’un des grands principes qui présidèrent à la création de la Confédération générale du travail, à Limoges, en 1895, à savoir : « Unir sur le terrain économique, les travailleurs en lutte pour leur émancipation intégrale, les éléments constituant la CGT devant se tenir en dehors de toutes les écoles politiques ». Des divergences, des scissions secoueront ensuite le mouvement syndical. En septembre 1946, des confédérés derrière Léon Jouhaux, forment des « groupes Force ouvrière » à l’intérieur de la CGT. Ils prennent la décision de quitter une organisation « désormais subordonnée aux directives du Parti communiste » et fondent la CGT-FO, le 12 avril 1948.

Aujourd’hui, Force ouvrière déplore les « méthodes de comptage » qui font illusion et visent à « baisser artificiellement le nombre des demandeurs d’emploi ». A son sens, la Vienne compte, en réalité, 18.000 demandeurs et non 15.300 comme affiché officiellement. Même soustraction à l’échelon du Poitou-Charentes où les chiffres se situeraient plutôt au-dessus des 83.500 et non en dessous des 72.000.

Seuil de pauvreté

FO dénonce, par ailleurs, l’opération conduite à titre expérimental en Vienne et Deux-Sèvres où les antennes ASSEDIC de Poitiers et de Niort « testent le principe de l’inscription des demandeurs d’emploi à la place de l’ANPE. A Poitiers, affirme FO, l’expérimentation est une catastrophe. Il en résulte un allongement des files d’attente pour les usagers et une surcharge de travail pour les salariés de l’antenne ». Le syndicat qui redoute « une volonté de fusion UNEDIC-ANPE au profit d’un service national de l’emploi » n’exclut pas de recourir à des actions pour éviter cette « dérive ».

FO a d’autres préoccupations. Comme l’augmentation alarmante du nombre de Rmistes : près de 7.000 actuellement dans le département ((plus d’un millier en un an) et un nombre sans cesse croissant de familles reléguées en dessous du seuil de pauvreté.

Logique d’exclusion

« Dans les années soixante-dix, c’était les plus de 60 ans qui étaient concernés. Désormais, ce sont surtout les moins de 40 ans. Nous glissons lentement vers une société de grande pauvreté » redoute Alain Barreau qui fustige au passage, les arrêtés municipaux interdisant la mendicité comme à La Rochelle. « Après le retour et l’expansion des associations ou groupements de type “soupe populaire” ou “resto du cœur” le gouvernement met en place dans les grandes villes, le samu social. C’est dramatique nous ne sommes plus dans une logique sociale mais dans une logique financière d’exclusion ».

A propos de la santé, Didier Bernus s’élève contre les suppressions de lits et de services dans les hôpitaux et la tendance à l’instauration d’une « santé à deux vitesses. Il y aura ceux qui pourront se soigner convenablement et puis il y aura les autres, plus démunis ». James Texier, secrétaire académique du Syndicat national des lycées et collèges, met l’accent sur le sort des 270 maîtres auxiliaires n’ayant pas retrouvé de poste à la rentrée. C’est un vrai licenciement ». Secrétaire général de l’Union départementale des retraités FO de la Vienne, Pierre Barbas peste contre les gouvernements qui ne cessent « d'écrêter les pensions. Jusqu’où oseront-ils aller ? ».

 

 

le 28/04/2025 à 18:19

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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