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Si le groupe socialiste du conseil régional (voir « NR » d’hier) ne cache pas son amertume d’avoir « été écarté de la consultation » préalable à la rédaction de la charte régionale, signée mardi matin à Matignon par Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, l’Union régionale CFDT est beaucoup plus nuancée. Son secrétaire, France Joubert, « salue » même cette démarche. « Cette charte est dans le droit fil de celle qui prévaut depuis un certain temps dans la région et la CFDT ne peut que s’en féliciter. Cette méthode a permis l'introduction dans le contrat de plan d’actions originales : insertion par l’économique, emploi de proximité, soutien aux groupements d’employeurs créateurs d’emplois (...) Cette méthode doit être poursuivie et s'élargir aux partenaires sociaux qui le souhaitent. Les acteurs éclairent les décideurs, ce sera toujours d'actualité ! La charte doit donc introduire un débat permanent sur l’emploi. Toutes nos structures, politiques, administratives, syndicales, ont été construites en période de plein emploi. Elles sont donc, d’une certaine manière, obsolètes. Il faut reconstruire (...)

Sur les 530.000 salariés du Poitou-Charentes, près de 89.000 sont sans emploi, 75.000 ont un emploi aidé ou sont en formation, c’est donc 164.000 activités nouvelles qu’il faut créer et solvabiliser. Cela concerne près d’un salarié sur trois. Nous aurons besoin de beaucoup d'imagination, de volonté et de solidarité.