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1598813/10/1995VIENNE

CFTC PTT : « NON À LA PRIVATISATION »

Le gel des salaires n’était qu’un déclencheur ». La grève du 10 octobre trouvera un prolongement direct au moins à La Poste et France-Télécom où la CFTC entend bien mener plus loin le débat. Le mouvement de protestation suivi au niveau départemental à « 31 % pour La Poste et 71 % pour France Télécom » a mis en exergue un dialogue que la CFTC a entamé à l’échelle nationale depuis plusieurs mois. « C’est la suppression d’emplois, l’amélioration des conditions de travail, le refus de contrats précaires dans le service public » qui est en jeu. Jean-François Vanneste, président national du syndicat de la CFTC PTT et Patrice Pétreau, secrétaire régional, sont venus le confirmer, hier, lors du congrès régional qui se tenait à Poitiers.

La CFTC PTT refuse de se plier à la politique de restructuration menée dans le service public des Postes et Télécommunications. Le changement de statut de France Télécom est aussi au cœur des préoccupations syndicales. « Non à la privatisation et à la centralisation ! ». C’est en substance le message que la CFTC livre à l’opinion publique « qui ignore toutes les données du problème et les conséquences directes en terme de prix facturés aux usagers ».

D’un côté le directeur de La Poste, M. Darrigrand, qui garantit qu’il n’y aurait plus aucune suppression de bureau de poste ; de l’autre Michel Bon, le nouveau directeur de France Télécom, qui tient un discours différent : « Je ne prendrais pas le risque de mettre en cause le statut de France Télécom pour la grand-mère de Lozère ».

J-F Vanneste retient que c’est l’emploi du service public qui est menacé. Ses inquiétudes sont de deux ordres. « Si on centralise certains services tels la gestion, la facturation, la comptabilité, on aboutira obligatoirement à des changements de métiers. Les petites agences n’auront plus qu’un rôle d’accueil, nécessitant l’emploi de trois ou quatre personnes. Que deviendra le reste des employés ? Et si on privatise, que devient le statut du personnel ? ».

Pour se faire entendre, la CFTC est allée jusqu’à Bruxelles dans l’espoir d’introduire la notion de service public à l’échelon européen et d’obtenir « la modification dans le traité de Maastricht d’une clause qui base l’Union européenne sur la concurrence ».

Sandrine Lopez

 

 

le 12/05/2025 à 18:36

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

PTT, privatisation, télécommunication, europe

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