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Le mot « privilège » fait bondir les syndicalistes lorsqu’il s’applique aux fonctionnaires. Quelques réactions départementales.

Alain Barreau pour Force ouvrière : « C’est un propos réactionnaire et scandaleux. Nous voulons que la fonction publique reste laïque et égalitaire, que ce soit en matière de transports, de télécommunications ou de n’importe quel autre domaine, et le fonctionnaire est le garant de ces grands principes.

« Quant à la garantie de l’emploi, elle est une fausse notion et par ailleurs, un agent de bureau dans la fonction hospitalière ou territoriale est si peu payé que c’est l’État qui assure un complément de rémunération pour arriver au SMIC ! ».

Jean-Philippe Loiseau pour la CFDT : « Je voudrais bien savoir lesquels et comment ! Si on parle de couverture de droits plus avantageuse que dans le privé, je dis oui. Avantages, je dis non car ce sont des acquis pour lesquels les gens se sont battus. Il y a par ailleurs beaucoup de gens qui sont hors statut, donc tout en bas de l’échelle indiciaire. Sans parler des contractuels et des CES qui sont, par exemple, 250 au CHU de Poitiers ».

Jacques Gourdeau pour la CGT : « Les fonctionnaires, des privilégiés ? Les hauts fonctionnaires, les énarques ceux qui sont aux cabinets des ministres peut-être, mais si on les considère en général, ce n’est pas le cas. Il ne faut pas oublier que 60 % des personnels touchent moins de 7.000 F par mois. Des ingénieurs à bac plus 4 ou 5 démarrent à moins de 10.000 F.

« Par ailleurs, avec la baisse continue des crédits depuis dix ans, les tâches à effectuer demeurent les mêmes et il y ainsi des choses qu’on commence à abandonner ou qu’on fait quand on peut... Ainsi à l’Équipement, nous avons 200.000 F de moins de crédit de fonctionnement en 1995 par rapport à 1994...