CGT

Se connecter

Comme au bon vieux temps, les cheminots ont sorti la grande banderole : cela se passait hier en fin de matinée devant la gare. Avec leurs organisations syndicales, ils avaient décidé un mouvement de grève d’une heure, en fonction des services. Cette grève affectait Poitiers mais aussi Châtellerault, avec pour corollaire un trafic réduit sur les lignes. Le représentant du syndicat CGT des cheminots a expliqué à ses camarades le pourquoi de ce mouvement, les appelant à une mobilisation, entraînant dans leur sillage les usagers, « pour faire vivre et développer le service public ».

Pour les syndicats, la défense du service public va de pair avec celles du statut et de l’emploi, de l’augmentation des salaires et des pensions. La date du mercredi 25 octobre est aux yeux des syndicats cruciale pour l’avenir du transport par fer et des cheminots eux-mêmes ; et d’expliquer qu’à l’horizon 2000, six mille kilomètres de voies secondaires seront irrémédiablement fermés. Selon ce scénario, on assisterait dans la région à la suppression des lignes Poitiers-Limoges, Nantes-La Rochelle, pour cause de non rentabilité. La gestion et la circulation des lignes secondaires serait confiée à des transports privés, la SNCF ne conservant à sa charge que les voies importantes, plus rentables.

« C’est l’ouverture du réseau français à des regroupements internationaux. Le pire peut arriver », s’est exclamé le représentant de la CGT.

Les syndicats insistent sur les effets néfastes d’une politique qui conduit au transfert des agents de conduite et la circonscription exploitation, à la suppression du service équipement à Châtellerault, aux emplois précaires en gare de Poitiers.

Photo : Les cheminots avaient sorti la grande banderole contestataire