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Le 22 septembre dernier, salle des fêtes de Saint-Germain, lors de la cérémonie annuelle de remise de médailles du travail au personnel, une représentante parisienne de la direction de la société Bernard avait clairement laissé entendre qu’au moindre mouvement social, les salariées des entreprises saint-savinoise et trimouillaise de bonneterie « Aubade » risquaient de se voir opposer une « délocalisation ». (...).

Il n’y a pas eu de grève à Saint-Savin ces six dernières semaines. Et, pourtant, la menace semble recevoir un début d’exécution. Il y a quelques jours, le directeur de l’établissement saint-savinois aurait convoqué les représentants du personnel au comité d’entreprise pour les informer que des « essais allaient être faits en Tunisie »... Des caissettes contenant des pièces de confection coupées auraient pris la direction de l’Afrique du Nord pour y être montées.

Évidemment, l’émotion est à son comble dans les entreprises de Saint-Savin et de La Trimouille. Le personnel dont il n’y a pas si longtemps la direction louait le savoir-faire et la conscience professionnelle, a décidé, pour le moment et par l'intermédiaire de ses délégués, d'écrire aux personnalités départementales : le préfet, M. Monory...

Alors, simple geste d’intimidation sans lendemain ou volonté réelle de délocaliser au mépris de l’emploi d'une partie des 320 personnes qui travaillent chez « Aubade », dans ce Saint-Savinois et ce Trimouillais de plus en plus rongés par la pauvreté ? Aujourd’hui, plusieurs centaines de familles sont dans l’angoisse.

J-L R