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Une bonne partie du personnel travaillant sur le chantier nucléaire de Civaux a cessé le travail, mardi à 15 heures, observant un arrêt de deux heures afin de participer, à Poitiers, à la grande manifestation syndicale unitaire de défense de la sécurité sociale. Des dizaines de voitures chargées d’employés du chantier se sont rendues en cortège jusqu’à la préfecture.

Le matin, devant les grilles de la centrale, les délégués syndicaux et, notamment Jean-Luc Archimbault de la CGT, avaient pris la parole afin de rappeler au personnel l’enjeu que représente la sécurité sociale dans la société française : historique de cette conquête capitale, analyse de la crise actuelle du système et position des salariés face aux mesures en passe d'être prises par le gouvernement... M. Archimbault a insisté sur le lien essentiel entre emploi, salaire et prestations sociales : « Moins il y a de cotisants, moins la protection peut être garantie. La grande mesure à prendre, c’est de lutter contre le chômage ! Et si le patronat du chantier avait accordé une heure d’information syndicale mensuelle comme nous le réclamons depuis longtemps, nous n’aurions pas eu à bloquer l’entrée pour informer nos camarades.

Face au personnel, les syndicats ont enfoncé le clou : « Depuis vingt ans, les salariés ont assez donné... C’est le dix huit ou dix neuvième plan de sauvetage ! La « CRD » (contribution au remboursement de la dette), ce sera comme la vignette auto : du provisoire... définitif ! Il va falloir continuer à se battre pour sauver la sécu...

J-L R

Photo : A 15 heures, mardi, au départ vers Poitiers