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Conforté par les dernières élections d’entreprise, la section CGT de l'hypermarché Mammouth continue de se battre contre les ouvertures le dimanche prévues en décembre

Forts des résultats des dernières élections au comité d’entreprise qui se sont déroulées le 26 octobre dernier, les représentants du syndicat CGT de l’hypermarché Mammouth tenaient conférence de presse, jeudi, en fin d’après-midi, en compagnie des représentants de l’Union locale CGT et de la section information et défense des consommateurs et salariés.

Ces élections professionnelles du 26 octobre dernier, ont en effet donné l’occasion à la CGT de présenter pour la première fois des candidats. Avec, selon la CGT un taux de participation de près de 70 % des salariés, ces élections ont conforté la position du syndicat qui devient majoritaire avec pratiquement 90 % des suffrages, ce qui lui permet de disposer maintenant de huit délégués. Ces chiffres sont d’ailleurs nuancés par la direction du magasin qui rappelle que « sur 156 électeurs, il n’y eut que 92 votants soit 60 %, et que la CGT étant la seule à se présenter, il n’y a rien d’étonnant à recueillir autant de suffrages ».

Pour le reste, cette nouvelle représentation de la CGT à Mammouth, a permis au délégué syndical Laurent Paré et au secrétaire de la section Daniel Boutault de se mettre immédiatement au travail, sur l’un de leurs thèmes favoris : l’ouverture du magasin le dimanche. Rappelant qu’une première action avait permis de « supprimer l’ouverture prévue d’un jour férié de novembre (le jour de la Toussaint en l’occurrence) » la CGT se bat désormais pour la période des fêtes de fin d’année. Deux ouvertures de magasin sont en effet prévues les 17 et 24 décembre. Le premier dimanche a donné lieu à un accord entre la DDTE et plusieurs autres syndicats, accord refusé par la CGT. La seconde date fera, elle, l’objet d’une décision municipale. A cet effet, la section CGT Mammouth a adressé hier une lettre ouverte aux élus municipaux, leur rappelant, entre autres, les engagements pris par la liste d’Édith Cresson. Par ailleurs, la CGT conteste les effets économiques de ces ouvertures dominicales : « Le chiffre d’affaires du magasin est fonction du pouvoir d’achat et non de la durée d’ouverture des magasins. La durée d’ouverture de 8 h 30 à 20 h 30 et ce six jours sur sept, permet largement aux consommateurs de faire leurs achats ». Autre cheval de bataille de la section syndicale : la vie familiale : « Nous croyons que les salariés de ce secteur ont droit eux aussi à une vie familiale normale. Le dimanche doit être réservé aux loisirs, aux activités culturelles et sportives ». Du côté de la direction, Claude Lempereur rappelle tout d’abord que « la décision de fermer le jour de la Toussaint n’a jamais été prise sur la demande du syndicat, mais simplement pour respecter la convention collective ». Le directeur de l’hypermarché conteste également l’argumentation de la CGT : « Ces ouvertures du dimanche rendent énormément service aux consommateurs. Chaque ouverture exceptionnelle génère un chiffre d’affaires supplémentaire et cela peut être prouvé par des chiffres ». Pour Claude Lempereur, une fermeture le 24 décembre serait particulièrement néfaste : « Les consommateurs achètent toujours les produits frais de Noël le jour du 24 décembre. Fermer ce jour-là signifierait une perte énorme de chiffre d’affaires. Or, depuis des années, je me suis battu pour remonter ce chiffre et ainsi conserver l’emploi de mon entreprise.

Dernière crainte enfin des représentants syndicaux, le fait que ces ouvertures se généralisent : « Une autre grande surface de la ville annonce, des ouvertures dominicales, ce qui n’est pas surprenant dans un contexte de concurrence », précisent les représentants syndicaux qui rencontreront prochainement le sous-préfet Bernard Andrieu et le premier adjoint Joël Tondusson. En attendant le prochain conseil municipal du vendredi 24 novembre, devrait permettre aux élus de se positionner sur cette question.

J-Ph B