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Seize employés de la SIPA ont cessé le travail hier midi. Ils réclament des augmentations de salaire.

Produisant des savons et des cosmétiques, le laboratoire SIPA installé en zone industrielle à Montmorillon est paralysé par une grève depuis hier midi. La majorité de ses employés souhaite bénéficier des bons résultats enregistrés par l’entreprise au cours de l’année dernière

« La SIPA a fait trois millions de francs de bénéfices l’an dernier, explique le délégué du personnel, il a même été envisagé d’éventuelles embauches pour 1996. Pour l’instant, les salariés n’ont rien vu venir. La semaine dernière, nous avons eu un entretien avec Axel de Roquette, directeur général de la SIPA. Il a refusé l’embauche d’une personne actuellement en stage tout comme l’attribution d’un treizième mois en avançant un lourd passif à rembourser (environ 16 millions de francs).

La direction aurait répondu en évoquant une prime de fin d’année à négocier ce qui ne satisfait nullement les salariés : « Nous voulons davantage, ajoute le délégué du personnel. Nous avons proposé des négociations à la direction qui n’a pas voulu répondre. C’est pourquoi la grève a été décidée par seize des vingt-quatre employés présents, chiffre auquel il faut ajouter trois personnes actuellement en maladie qui soutiennent notre action ».

Pour l’instant, les responsables de la SIPA se refusent à tout commentaire. Axel de Roquette aurait néanmoins expliqué aux grévistes qu’il avait besoin de l’avis du conseil d’administration de la société avant de prendre une décision.

L’issue de ce mouvement social aura peut-être lieu vendredi avec la venue du directeur général à Montmorillon.

W R