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Plusieurs centaines de personnes ont cessé le travail, hier, sur le chantier de la centrale nucléaire pour défendre leur service public qu’ils estiment menacé par le ministre de l’Industrie

Il était difficile, hier, de se prononcer quant au nombre exact de grévistes d’EDF sur le site de construction de la centrale nucléaire de Civaux. En effet, manifestants et non grévistes étaient tous rassemblés devant les grilles restées closes pour écouter un discours prononcé au nom de trois syndicats.

Toujours est-il que ce sont plusieurs centaines d’agents EDF qui ont cessé le travail durant toute la journée d'hier, interdisant, dans la matinée, l’accès du chantier aux véhicules, mais laissant toutefois passer les non grévistes, après la prise de parole de Jean-Luc Archimbault, et ayant fermé les bureaux du CNPE.

Ce même Jean-Luc Archimbault, représentant pour la circonstance la CGT, la CFDT et FO, a dénoncé la résolution du ministre de l’Industrie, M. Borotra, qui, selon les grévistes, risque d’aboutir à la privatisation d’EDF-GDF et d’autres services publics : « En voulant faire s’exprimer, aujourd’hui 30 novembre, les députés sur cette résolution, M. Borotra, a expliqué Jean-Luc Archimbault, entend faire avaliser la remise en cause des principes du service public nationalisé. Il entend ainsi être libre de prendre, le 14 décembre, au Conseil des ministres européens de l’énergie, des positions contraires à l’intérêt général ».

Le mouvement s’est prolongé durant toute la journée. A midi, manifestants et non grévistes se sont néanmoins retrouvés pour célébrer ensemble la Saint-Éloi, patron des métallurgistes.

Afin d’appréhender la nécessité de la poursuite de l’action en fonction des débats de l’Assemblée nationale, la CGT, la CFDT et FO du CNPE de Civaux se réunissent, ce matin, dès 8 h 30, en assemblée générale.

W R

Photo : L’accès au chantier fut entièrement bloqué jusqu’à environ 9 heures