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Après le coup de semonce des électriciens EDF de l’Aménagement de Civaux, qui ont bloqué les bureaux lundi, le mouvement a pris de l’ampleur, mardi, sur le site de la centrale nucléaire en construction.

Dès 6 heures le matin, les agents d’EDF syndiqués (CGT et FO) du CNPE (le futur exploitant de la centrale, l’Aménagement étant le constructeur) ont barré les portes du chantier, interdisant tout accès au site, sauf au personnes d’astreinte, jusqu’à midi : « Nous avons tenu une assemblée générale des agents du CNPE lundi, à 13 h 30, au cours de laquelle nous avons expliqué la situation dans laquelle nous met la résolution Vernier présentée à l’assemblée nationale et les dangers que cette résolution comporte pour le service public et EDF-GDF en particulier. Nous sommes aussi revenus sur le plan Juppé contre la Sécurité sociale et, à l’issue de cette réunion, les salariés du C.N.P.E. ont appelé à un arrêt de travail de 8 h à 12 h, avec blocage du site dès 6 h », expliquaient, hier matin, face à un feu de palettes bienvenu en ce matin glacial, les délégués CGT et le piquet de grève.

D’après la CGT, les salariés présents à l’embauche le matin ont bien réagi, qu’ils soient syndiqués ou non, qu’ils appartiennent à EDF ou aux entreprises privées qui travaillent sur le chantier : « Tout le monde a une bonne perception de la convergence des attaques gouvernementales et de la nécessité de s’organiser, toutes corporations confondues, notamment sur le problème de la protection sociale… ».

L’après-midi, les agents EDF de l’Équipement ont, en quelque sorte, pris le relais de leurs collègues du CNPE, en observant à leur tour un arrêt de travail de 13 h à 17 h, avec également blocage du site. Le chantier de Civaux n’a donc pas fonctionné toute la journée d’hier.