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1610508/12/1995CHATELLERAULT

QU’IMPORTE LE FLOCON POURVU QU’IL Y AIT LA GRÈVE !

Environ trois mille salariés des secteurs public et privé ont défilé hier dans les rues pour exprimer leur refus du plan Juppé.

Clin d’œil… « Juppé nous dit qu’il veut rester droit dans ses bottes ; s’il continue dans cette voie-là, c'est nous qui allons lui botter le derrière ». Réflexion d’un manifestant glanée hier lors du rassemblement revendicatif qui a attiré environ trois mille personnes devant l’hôtel de ville.Incontestablement, en voulant « regarder les Français au fond des yeux » l’autre soir à la télévision, le Premier ministre, a attisé les braises de la contestation.

Hier après-midi, le record de participation est incontestablement tombé ; il est vrai que la mobilisation dans les syndicats avait été portée au maximum. CGT, CFDT (à Châtellerault de nombreux militants n’ont pas respecté la ligne de conduite de l’état-major national), FO, syndicats d’enseignants des secteurs primaire et secondaire, ont demandé à leurs adhérents actifs et retraités, de venir dénoncer les intentions gouvernementales lors d’une manifestation. Cheminots, électriciens-gaziers, agents hospitaliers, employés communaux, des maisons de quartiers, sapeurs-pompiers, retrouvèrent ainsi le personnel de plusieurs entreprises privées du secteur châtelleraudais ; à remarquer les très fortes délégations de Sochata, Fonderies du Poitou, Valéo et Marelli

Prirent la parole successivement les représentants de la CFDT, SNUIPP-FSU, cheminots CGT, enseignants des collèges et lycées.

Michel Juteau au nom de l’Union locale CGT fit dans son intervention, une synthèse de tous les griefs exprimés par les salariés à propos des mesures prises par le gouvernement : « Alain Juppé dit que la France n’a le choix qu’entre le changement ou le déclin… En guise de réponse, je lis aujourd'hui ces quelques lignes. “Il n’est pas fatal que le travail soit plus taxé que le capital, que le coût de la protection sociale repose essentiellement sur les salaires qui stagnent tandis que les prélèvements obligatoires continuent d’augmenter. Ce n’est pas la CGT qui écrit cela mais le candidat Jacques Chirac dans son livre “La France pour tous” » . Et Michel Juteau de poursuivre : « Nous ne saurions nous satisfaire de la concertation mais ce qui est sûr, c’est qu’il faudra bien ouvrir des négociations qui aient un sens en commençant par prendre en compte ce qu’expriment les grévistes. Retrait du plan Juppé et ouverture de négociations, doivent marcher ensemble ».

Un cortège impressionnant emprunta les rues principales de la ville ; lorsque la tête se trouvait face a la gare, la queue partait de l’office de tourisme, boulevard Blossac. Un long ruban multicolore, dans le froid, avec quelques flocons de neige comme témoins : trompettes et flambeaux rouges des cheminots, braséro monté sur brouette, sifflets à roulettes, banderoles… les parfaits composants d’une « manif »

P Gonin

 

 

le 26/05/2025 à 22:37

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

grève, manfestation, unité

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