1610608/12/1995CHATELLERAULT
Les salariés des Fonderies du Poitou ont bloqué dès hier matin l’entrée nord de Châtellerault, de la zone industrielle au péage de l’A 10. La gratuité après le bouchon.
Nuit chaude pour petit matin frileux hier aux Fonderies du Poitou. Une grande majorité des salariés de la plus grande entreprise du châtelleraudais ont en effet décidé de se mettre en grève mercredi soir, dès l’embauche des 120 salariés de l'équipe de nuit. Principales revendications : les mots d’ordres nationaux bien sûr dont le retrait du plan Juppé et une augmentation immédiate de 1.500 F par mois. A 90 %, et à l’appel de la CGT, des autonomes de l’UDT-FDP et de FO, ces salariés ont décidé de cesser le travail et ont, au cours de la nuit, entamé une concertation sur les diverses formes à donner à leur action. C’est ainsi qu’à 4 heures du matin, après qu’un piquet de grève soit mis en place devant les Fonderies du Poitou, une bonne centaine de grévistes se sont rendus au rond-point de l’entrée nord de Châtellerault, pour procéder à un barrage filtrant et à une information en direction des salariés des autres entreprises qui partaient embaucher. Ce barrage, très dense dans ce petit matin neigeux et renforcé par l’arrivée des salariés de l’équipe du matin, a provoqué un énorme embouteillage et totalement paralysé le trafic à l’entrée nord de la ville, pendant près de deux heures. Mis à part quelques signes d’énervement de plusieurs automobilistes, pas d’incident majeur fort heureusement à déplorer au plus fort de ce barrage qui allait devenir de plus en plus filtrant alors que le jour se levait. A 9 heures du matin, les salariés prenaient la direction du péage nord de l’autoroute. Après une courte discussion avec les représentants de la société Cofiroute et les gendarmes du peloton autoroutier, les salariés des Fonderies du Poitou prenaient possession, sans incident, des cabines de péage pour échanger les tickets d’autoroute des automobilistes contre des tracts syndicaux. Une gratuité appréciée, on s’en doute des automobilistes souvent pris dans les embouteillages depuis le début de la crise sociale. Quant aux salariés des Fonderies du Poitou, après une pause casse-croûte à midi, ils rejoignaient dès 13 h 30 les salariés de la SOCHATA pour une manifestation commune dans la zone industrielle nord, avant de rejoindre l’ensemble du cortège en centre-ville à 15 heures.
J-Ph Bois
Photo : Les grévistes des Fonderies du Poitou ont bloqué le péage nord de l’A 10 en fin de matinée
le 26/05/2025 à 22:40
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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