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Le conflit qui a agité la laiterie Lescure-Bougon de Charroux, jeudi et vendredi dernier, a été réglé « dans l’intérêt des salariés et de l’entreprise », d’après l’un des responsables du groupe.

Le personnel de la laiterie s’était mis en grève mercredi, jeudi et vendredi, bloquant les accès avec un semi-remorque, empêchant le chargement ainsi que le départ des palettes de lait UHT.

Alors que la direction leur avait demandé d’épuiser leurs jours de congés pour l’année, les employés avaient appris que l’usine était, pour la fourniture électrique, sous le régime d’un contrat EJP, contrat qui permet de payer le courant électrique moins cher sauf vingt-deux jours par an (en principe les jours de forte demande de consommation) où il n’y a pas de courant sauf à un tarif près de six fois plus élevé.

Pour ces motifs, mercredi, jeudi et vendredi, l’usine n’a pas tourné. N’ayant obtenu aucune garantie sur le paiement de ces vingt-deux jours, le personnel avait décidé de manifester son mécontentement, ne comprenant pas de plus cet arrêt forcé de l’usine alors qu’il y a des commandes et qu’une quarantaine de semi-remorques sont venus chercher la production en début de semaine. Jeudi, le mouvement avait empêché le chargement d’une demi-douzaine de semi-remorques.