1611209/12/1995MONTMORILLON
La SCP Ranger cherche un partenaire étranger pour des marchés européens
Devant les difficultés rencontrées par le groupe Dapta-Mallinjoud, propriétaire de Ranger, des observateurs économiques estimaient qu’une vente de l’usine montmorillonnaise était la seule issue pour se remettre à flots. Vendredi, Bernard Roques, président-directeur général du groupe, a animé à Montmorillon une réunion extraordinaire du conseil d’administration, tandis qu’une centaine des 429 employés débrayaient pour la matinée.
Il a tenu à assurer le personnel que l’usine Ranger n’était pas à vendre. Toutefois, il a annoncé que le groupe cherchait un partenaire étranger (allemand, italien ou encore britannique) afin de pouvoir pénétrer leurs marchés nationaux. En effet, les possibilités de vente en France semblent de plus en plus réduites et il convient, aux yeux des dirigeants, d’aller voir ailleurs.
Même discours de la part de M. Lesschaeve, le directeur montmorillonnais, qui voit en cette décision le moyen de « s’associer et de de réfléchir avec d'autres producteurs européens ».
Bernard Roques en a profité pour annonce un plan d’investissement de 13 millions de francs sur le secteur « cuisine », mais aucun détail n’a été donné quant à la répartition de cette somme entre Ranger-Montmorillon et ICM-Nersac, en Charente. Soulagée que la SCP-Ranger ne soit pas cédée à un groupe étranger, la CGT conserve quelques craintes pour l’avenir notamment en ce qui concerne la production : « Nous fabriquons davantage de kits que de cuisines toutes montées. Il faut savoir que la marge y est plus faible ce qui risque, à terme, de poser quelques problèmes en matière d’emploi ».
W R
Photo : Une centaine d’employés ont débrayé durant toute la matinée d’hier
le 29/05/2025 à 16:32
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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