CGT

Se connecter

Pas de relâchement chez les cheminots qui, réunis samedi matin pour leur assemblée générale quotidienne, ont reconduit la grève par 101 voix (8 abstentions). Cette ténacité suscite beaucoup d’admiration chez les autres grévistes et des sympathies un peu partout. Ce qui a provoqué des élans de solidarité, à droite et à gauche, a dire vrai surtout à gauche, et généré des collectes.

Ainsi, les pompiers ont récupéré contre des friandises près de 7.000 F qu’ils ont apportés aux cheminots en grève.

Les enseignants de l’université ont collecté 14.000 F ; les étudiants ont fait la manche de la solidarité au péage de l’autoroute ce qui a rapporté d’abord 2.300 F et ensuite encore 1.700 F.

Les territoriaux ont récupéré quelque 5.000 F. Et ce n’est pas tout, des dons collectifs ou individuels convergent de partout vers la gare pour aider les cheminots les plus défavorisés

Dans ce contexte, la municipalité de Poitiers et la commission des affaires sociales ont décidé, avec le CCAS, d’étendre, à partir de samedi, le portage des repas à domicile jusqu’au piquet de grève.

Ainsi samedi, au foyer Édith-Augustin, le personnel, la directrice Mme Tricoire en tête, ont, en plus de leur travail habituel, préparé une cinquantaine de repas qui ont été portés aux cheminots grévistes.

Deux adjoints au maire, Michel Bodin et Jean-Jacques Guérin, convoyaient ce portage de la solidarité, qui se poursuivra pendant toute la durée du mouvement.

Dans toutes ces formes d’aide au combat des cheminots, il y a comme un réapprentissage de la générosité solidaire. Et une fois redécouverte elle n’est pas près de manquer. En réserve, il y en a des wagons.

J F