1613015/12/1995VIENNE
A l’aube de leur quatrième semaine d’action, les cheminots restent le fer de lance des mouvements de grève actuels. Au bout de vingt-deux jours d’intense mobilisation, il est normal que l’on enregistre un certain fléchissement mais, malgré cela, la détermination reste solide ainsi que l’a démontré l’assemblée générale de jeudi matin.
C’est encore, en effet, par une large majorité que la poursuite de la grève a été votée : 93 pour, 31 abstentions et 7 contre. Les cheminots sensibles à la solidarité qui s’est manifestée à leur égard espèrent maintenant que les salariés du privé viendront les soutenir en participant nombreux à la manifestation de samedi dont, rappelons-le, le rendez-vous est fixé à 10 heures au stade de La Madeleine à Poitiers.
Selon la direction, « le mouvement s’essouffle puisque c’est seulement 20 % des personnels d’exploitation qui approuvent la poursuite de la grève ». Par contre, tout en déclarant que la fédération autonome souhaite une reprise du travail, la direction admet que du côté des roulants, où la CGT est bien implantée, la poursuite du mouvement a été décidée à une large majorité.
Enfin, la direction régionale de la SNCF se dit prête à la reprise. Dès que cela sera possible, elle informera les voyageurs par voie de presse sur les dispositions prises pour satisfaire au mieux les usagers. Pour l’heure, force est de constater que le trafic ferroviaire reste totalement suspendu sur les régions Aquitaine et Poitou-Charentes.
Poursuite de la grève également - et entre autres - chez les étudiants qui continuent d’occuper le rectorat et chez les communaux (voir par ailleurs). En revanche, le travail a repris au centre de tri et dans les bureaux de poste de Poitiers. Difficile de faire dès à présent un point précis de la situation. Il faudra attendre la manifestation de samedi matin pour prendre la température de la mobilisation. D’ores et déjà, la fédération syndicale unitaire (FSU 86) appelle tous les salariés à s’y retrouver. Avec comme mot d’ordre : « Tous contre le plan Juppé, pour l’avenir de la Sécurité sociale et pour le développement du service public ».
Jacques Furlan
Civaux - A l’appel de l’Union locale CGT, le site du chantier a été bloqué jeudi matin jusqu’à 9 heures. Il s’agissait pour le syndicat de donner des informations sur l’évolution de la situation. Certains employés d’entreprises privées ont respecté un mot d’ordre de grève durant une heure environ.
Une assemblée générale CGT - FO prévue jeudi matin a été repoussée à aujourd’hui vendredi à 8 h 30. Samedi, aucun mouvement de protestation n’est annoncé à Civaux, mais une délégation d’agents EDF et du chantier se réunira à 9 heures pour se rendre à la manifestation à Poitiers.
le 30/05/2025 à 17:26
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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