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Pour les syndicats engagés dans l’action, pas question de s’arrêter avant « la mise au placard du plan Juppé »

Malgré un temps qui n’encourageait pas à mettre un manifestant dehors, on aura dénombré samedi matin, place de la mairie et aux alentours du kiosque, quelque six cents personnes qui avaient répondu à l’appel de la CGT et des syndicats enseignants, FSU et SNU-IPP. Banderoles du personnel communal, des Impôts, d’EDF-GDF, mais aussi et toujours du secteur privé, la Sobex et les Fonderies du Poitou, la Sochata, Hollywood, Isorex. La première prise de parole était due aux communaux. Ceux-ci, issus de la CGT, la CFDT et la FNA « unis dans l’action », ont en effet décidé d’un mouvement revendicatif original en arrêtant le travail une heure chaque jour, de 11 h à midi. Un moyen, était-il indiqué, « d’aller rencontrer les autres salariés en lutte sur leur lieu de travail, confronter les problèmes particuliers de chaque secteur, et, sans trop pénaliser les usagers, sensibiliser l’opinion sur la nécessité d’amplifier la lutte afin de mettre au placard le plan Juppé ».

Soutien des cheminots qui, malgré la reprise du travail « après l’obtention d’une victoire », soulignaient qu’ils restaient mobilisés, c'était aussi avec les enseignants de la FSU, pour lesquels « si des résultats ont été obtenus, côté fonctionnaires, notamment le retrait des quarante annuités », il est plus que jamais nécessaire de poursuivre la lutte pour que les mêmes mesures soient appliquées au secteur privé.

« Une négociation rapide »

« La CGT réaffirme sa demande de négociation rapide avec le Premier ministre » indiquait pour sa part le secrétaire de l’UL, Michel Juteau, qui soulignait que « tous les contentieux graves qui continuent de nourrir depuis maintenant quatre semaines des luttes, grèves reconductibles, arrêts de travail et manifestations, doivent recevoir des réponses concrètes... ». Volonté de voir retiré le projet Juppé, évocation du soutien de nombreuses entreprises privées, Giron, Sarco, Domine, Sobex, Technibois, Isorex, il notait qu’au-delà de revendications propres et catégorielles, c’était bien « le plan sur la protection sociale qui était massivement rejeté ».

Face aussi « aux victoires obtenues par les fonctionnaires sur les pensions civiles et militaires, le retrait des quarante annuités », il réaffirmait sa volonté de voir uniformiser ce que la CGT veut partout, et notamment « une retraite pleine et entière à trente-sept ans et demi de cotisations ». « L’annonce d’une négociation le 21 décembre ne doit pas nous bercer d’illusions mais nous demande de persévérer », indiquait-il enfin, signalant que « C’est dans ce sens que la commission exécutive de l’Union locale, élargie aux syndicats du Châtelleraudais, se réunira lundi soir.

Dans ce sens, on sait d’ailleurs déjà qu’un mouvement de grève est prévu à Sextant Avionique, que les actions devraient se poursuivre à Hollywood, et qu’une manifestation des communaux et des hospitaliers va se dérouler ce matin en centre-ville, avec point de jonction et prises de parole devant le centre hospitalier à 11 h 30.

Claude Aumon

Photo : « Notre détermination reste entière pour arriver à une grande négociation »