0160918/08/1929VIENNE
LE RESEAU ACTUEL DE LA SOCIETE DES FORCES MOTRICES
SA PRODUCTION – SON PROGRAMME D’EXTENSION
Elle est vraiment délicieuse cette petite ville de l’Isle-Jourdain bâtie sur les rives escarpées d’une vallée les plus riche de notre région en beauté naturelles et au fond de laquelle coule « La Vienne » que franchit un vieux pont pittoresque et qu’enjambe un viaduc d’un galbe altier.
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(…) nous n’étions pas venu à chercher à l’Isle-Jourdain des impressions de beauté mais une documentation précise sur les usines et réseaux à haute tension de la Société des Forces Motrices de la Vienne.
Les ouvrages exécutés sur la rivière comptent parmi les plus utiles, sinon les plus beaux, de l’art des ingénieurs et la vaste entreprise, à la tête de laquelle se trouvent des esprits clairvoyants, des hommes de grand savoir, d’une expérience consommée,a réussi au-delà de toute espérance.
Comment la Société des Forces motrices de la Vienne a-t-elle pu, en un si court laps de temps, prendre une place de tout premier plan dans l’économie industrielle de la France.
Voilà ce que nous sommes venus demander à M. Cosson, directeur des usines et réseaux de transport de la Société. Dans un cabinet simple, lumineux, comme sont tous les laboratoires, asiles du labeur tranquille, le jeune ingénieur s’est mis à notre disposition avec une parfaite bonne grâce dont nous tenons à le remercier vivement. A sa prévenance nous devons d’avoir pu visiter en détail les trois usines construites sur la Vienne ; à la maîtrise de l’électricité, servie par une intelligence finie et pénétrante, nous sommes redevables des renseignements techniques, ainsi que de l’abondance des informations recueillies.
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Ceci posé voyons les conditions dans lesquelles fut réalisé l’équipement des usines de l’Isle-Jourdain, groupe comprenant huit usines.
1° La Roche, à l’Isle-Jourdain, ou pour parler plus exactement sur le territoire de la commune de Millac ; cette usine fut mise en service en 1921 ;
2° Chardes mise en service en 1926 ;
3° Jousseau, mise en service en 1928.
La Société des forces motrices de la Vienne exploite, en outre trois usines thermique à Saintes, Tonnay-Charente et à La Rochelle. Elles sont équipées en moteurs diésel et à l’origine fonctionnaient comme usines supplémentaires aux trois usines hydrauliques de l’Isle-Jourdain.
Le développement considérable de sa clientèle a contraint la Société des Forces Motrices de la Vienne à accroître les possibilités de production thermique. C’est pourquoi l’usine hydraulique de Chardes a été construite avec, en annexe, une très importante installation thermique conçue d’après les procédés les plus modernes et dont les chaufferies fonctionnent au charbon pulvérisé
L’usine de Chardes
La partie hydraulique de cette usine comprend 4 groupes de 1000 kilowatts chacun soit 4.000 kilowatts. Elle utilise une chute de 8 mètres.
Pour sa partie thermique elle est munie de deux turbo-alternateurs de 6.400 kilowatts chacun.
L’usine de la Roche
Cette usine comprend quatre groupes d’une puissance de 1.800 kilowatts chacun soit 4.200 kilowatts. Elle fonctionne sur une hauteur de chute de 11mètres.
L’usine de Jousseau
Cette usine hydraulique, qui fonctionne sur une hauteur de chute de 9 mètres 50, comporte 3 groupes de 2.000 kilowatts chacun soir 6.000 kilowatts.
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Le programme à venir de la Société des Forces Motrices de la Vienne
Le programme d’expansion de la Société des Forces Motrices de la Vienne est fort intéressant. En effet il comporte l’équipement de l’énergie disponible dans la Haute-Vienne, tant sur la rivière « La Vienne » que sur son affluent le « Taurion » lequel coule au fond d’une vallée extrêmement pittoresque (…).
En corrélation avec l’équipement des usines sur le « Taurion » la Société créera un grand inter-réseau à très haute tension permettant l’exportation à grande distance de l’énergie obtenue avec les chutes.
Ce programme a déjà reçu un commencement d’exécution. Une usine qui est actuellement en construction sur le « Taurion ».
Une ligne à 100.000 volts sera construite entre Saint-Marc (Haute-Vienne) et Nantes en passant par l’Isle-Jourdain. Cette ligne est terminée entre Saint-Marc et l’Isle-Jourdain et elle a permis à la Société des Forces Motrices de la Vienne, l’hiver dernier, de faire d’importante fournitures d’énergie à la ville de Limoges depuis le groupe d’usine de l’Isle-Jourdain.
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La production d’énergie dans l’ensemble des usines de la Société s’est élevée, pour le premier semestre 1929, à 35 millions de kilowatts heure.
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le 09/06/2020 à 17:25
Source : L'Avenir de la Vienne
