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1620301/03/1996MONTMORILLON

RANGER EN REDRESSEMENT

La SCP Ranger qui emploie 420 personnes a été placée en redressement judiciaire suite à la mise en cessation de paiement de sa holding IFI

La société IFI, Iéna Finances Industries, est une holding possédant le groupe Dapta-Mallinjoud, lui-même étant propriétaire de la SCP Ranger qui fabrique des cuisines. Mercredi, la direction de la holding a demandé à être reconnue en état de cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Les magistrats, qui ont accepté la proposition, l’ont alors adjointe d’une mise en redressement judiciaire.

 

A Montmorillon, la nouvelle a fait l’effet d'une bombe. Elle a été annoncée au personnel par le directeur, Marc Lesschaeve, qui s’est voulu rassurant : « Il s’agit d’une procédure classique. C’est le PDG lui-même, M. Roques, qui l’a sollicitée. Que tout le monde se rassure, l’entreprise va encore continuer à fonctionner. Un administrateur a été nommé et l’activité cuisines de Ranger va se poursuivre normalement. Les fournisseurs seront payés et nos clients livrés ».

Selon M. Lesschaeve, l’administrateur a été nommé pour une durée qui n’a pas été précisée : « Il peut se passer bien des choses » a-t-il poursuivi. Toutefois, il n’y a pas péril en la demeure d’après lui et tous peuvent encore avoir confiance.

Date butoir ?

Néanmoins, les 420 employés sont inquiets et ne comprennent pas certains événements. La direction a en effet imposé aux salariés de prendre tous leurs congés restants (annuels ou repos compensateurs) avant le 31 mars. Ils s’interrogent donc sur le devenir de l’entreprise après cette date butoir. Il y a également l’utilisation de travailleurs intérimaires (25 depuis lundi) alors que les stocks seraient déjà très fournis. D’après M. Lesschaeve, de telles embauches sont habituelles en cette période de début d’année et n’ont rien à voir avec le redressement judiciaire.

Il y a quelques semaines, la direction de Ranger avouait rechercher des partenaires étrangers. Une sortie de redressement judiciaire avec une situation plus saine pourrait être l’occasion non plus d’un partenariat mais d’une vente. Ce serait peut-être la solution la moins pénible pour les employés.

William Richard

 

 

le 02/06/2025 à 18:05

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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