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Bernadette Chirac devrait garder un souvenir impérissable de la visite qu’elle effectuera au centre hospitalier de La Milétrie, à Poitiers, jeudi 28 mars. La section CGT organisera ce jour-là, une manifestation destinée à dénoncer la future réforme hospitalière. La venue de la première dame de France, dans le cadre de l'opération « pièces jaunes », destinée à venir en aide aux enfants malades, ne devrait cependant pas susciter de débordements.

La CGT s’y est engagée hier, au cours d’un point presse. Mais la centrale syndicale annonce qu’elle remettra à Bernadette Chirac une lettre de revendications adressée au Président. La CGT exerce son courroux à l’encontre d’un projet de loi qu’elle juge pernicieux et qui sera soumis au conseil des ministres, mercredi 24 avril.

La Vienne touchée ?

Selon la CGT ce texte a comme conséquences, l’étranglement des budgets hospitaliers, la fermeture, en France, d’une multitude de services, donc la suppression de lits et la perte de plusieurs milliers d’emplois. Dans le département de la Vienne, la CGT accuse le gouvernement de vouloir supprimer quelque 158 lits, contre 60.000 dans l’ensemble de l’Hexagone, avec à la clé des emplois en moins.

Pour Marc Laprie, secrétaire général de l’Union syndicale CGT santé et action sociale de la Vienne, ceci est inacceptable. Et il le dit tout net. « On est en train d’assister à la main mise du secteur privé sur le secteur public. Il s’agit d’un gigantesque contrat de plan comme la France en a connu au moment de la liquidation de la sidérurgie en Lorraine ». Et Marc Laprie d’ajouter : « Nous ne voulons pas rendre nos propos plus noirs qu’ils le sont, mais dénoncer des éléments vérifiables, qui touchent de plein fouet les professionnels de la santé. Le gouvernement se désengage de la recherche médicale, c’est scandaleux. »

C Morineau-Cooks

Photo : Du 25 au 29 mars, la CGT santé de la Vienne organise une semaine d’actions avec des débrayages en perspective