1625602/05/1996POITIERS
Peut-on fêter le travail ? Alain Barreau vous répondra non. Le secrétaire général de Force ouvrière pour la Vienne vous aurait répondu oui si nous étions encore sous le régime de Vichy. La sombre époque où le travail rendait libre. Pour Force ouvrière, le 1er mai reste avant tout la journée des travailleurs et de leurs revendications.
Hier matin, Alain Barreau a exposé, salle Léon-Jouhaux à la Maison du peuple, les trois préoccupations de FO : chômage, protection sociale et services publics.
« La politique ultra-libérale » qu’exige la Communauté européenne est mise sur le banc des accusés. La concurrence qui en résulte entraine « une flexibilité des salaires toujours plus grande. On souhaite voir disparaître le SMIC et, finalement, on range l’homme sur les mêmes critères que la machine », s’inquiète Alain Barreau.
Sur l’échelle régionale, FO critique la CFDT qui abonde dans le sens du conseil régional quant au projet pour l’emploi des jeunes. Ce projet, selon FO, favorise l’augmentation du nombre d’emplois précaires : « On ne lutte pas pour l’emploi mais contre le chômage. On n’essaie pas de créer des emplois mais de mettre les jeunes en activité ».
Ainsi, le code du travail se morcelle : FO voit resurgir « des principes de féodalité ». On en vient même à parler d’esclavagisme auquel est associé bien volontiers la course à la monnaie unique.
B P
le 10/06/2025 à 18:07
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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