1625702/05/1996POITIERS
Le 1er mai, c’est la Fête du travail et par ces temps de morosité affichée et de chômage débordant, il est sûrement plus de rigueur que d’habitude de le fêter. Mardi soir, Jacques Santrot, maire de Poitiers, et ses adjoints, ont ainsi reçu les représentants des organisations syndicales et de toutes les organisations liées au monde du travail.
L’occasion de rappeler les impératifs de solidarité et d’avoir une pensée et une réflexion pour d’autres lieux encore plus défavorisés. Mais Jacques Santrot rappelait surtout comment les élus se trouvent, eux aussi, en première ligne pour apprécier la détresse des gens qui défilent de plus en plus dans leurs permanences. « Que des moments comme aujourd’hui soient l’occasion de témoigner », soulignait-il aussi tout en s’interrogeant : « Je ne pense pas que ça puisse longtemps continuer dans ces conditions ».
Pas question pour le maire de Poitiers de « propager des propos pessimistes » ou d’« être l’empêcheur de tourner en rond », mais simplement d’évoquer une donnée. « En 1993, on recevait de l’État autant qu’on levait d’impôts. En 1994, ça a commencé à dériver et on n’a plus eu que 90 %. En 1995, c’était 82 % et cette année, on en est à 78 %.
Là, c’est parlant et c’est clair qu’il y a désengagement de l’État ».
Photo : Réception mardi soir à la mairie de Poitiers pour célébrer le 1er mai
le 10/06/2025 à 18:09
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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