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Si pour beaucoup le 1^er Mai est la fête du muguet, c’est surtout et principalement la fête légale du travail, journée de revendications sociales et syndicalistes.

L’Union locale CGT de Chauvigny et la FSU (Fédération syndicale unifiée de l’enseignement public) appelaient pour cette journée au rassemblement traditionnel à la salle des halles de la mairie.

Inquiétudes sur le devenir de nos entreprises locales au menu : le chômage technique institué aux établissements Deshoulières, le dépôt de bilan de la société Ranger, les licenciements (six sur dix-huit salariés) effectués par la société de production des boules Quiès, la délocalisation en Tunisie de certains sites de fabrication de la société Aubade sont autant de menaces sur l’emploi.

« Des salaires plus élevés, une retraite pour bien vivre, la réduction du temps de travail pour créer des emplois et l’abandon des ordonnances gouvernementales en matière de santé », constituaient l’essentiel des revendications de l’Union locale CGT de Chauvigny.

Quant à la FSU, ses contestations portaient principalement sur les conclusions de la commission Fauroux, instituée par le ministère de l’Éducation nationale, qui prônent le retour aux filières d’apprentissage, à une époque où l’emploi est de plus en plus menacé, le rétablissement du certificat d’études primaires, la sélection à l’entrée en sixième, « autant de mesures qui, si elles étaient appliquées auraient pour effet d’exclure près de soixante mille jeunes du système éducatif ».

Responsables syndicaux et manifestants se séparaient non sans rappeler que le 1^er mai est aussi la fête de la paix et de la solidarité internationale entre tous les peuples.

Photo : Lors du rassemblement des délégations syndicales