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L’emploi vaut bien des assises, surtout lorsqu’il est menacé. C’est ce que ce sont dit les élus départementaux de la CGT qui avaient convoqué jeudi l’ensemble de leurs délégations départementales salle Camille-Pagé à Châtellerault, pour les premières assises départementales sur l’emploi. Avec, comme point de départ un constat dressé par Francis Martin, numéro un de l’Union départementale CGT : « Au plan national, 150.000 emplois sont menacés avant fin 1996, et dans notre département, ce sont 3.000 emplois qui sont en sursis jusqu’à fin 1997 ». Au-delà de ce chiffre, Francis Martin cite les secteurs d’activité dans lesquels ces suppressions d’emploi pourraient s’effectuer : « Nous pensons tout d’abord à l’aéronautique, si importante pour Châtellerault, mais aussi au bois (Ranger), à la céramique (Deshoulières), au textile (Aubade), au bâtiment (Civaux), ou encore au service public ». Pour dépasser ce simple constat, la CGT veut donc relancer l’action, comme en témoignent ces assises : « Nous profitons de cette journée pour appeler l’ensemble de la population, les élus, les usagers, les salariés et leurs syndicats à étudier d’ores et déjà toutes les solutions envisageables pour sauvegarder l’emploi ».

Parmi les solutions proposées donc par la CGT, figurent au premier rang l’augmentation des salaires, et la diminution du temps de travail. Explications de texte de Francis Martin : « Les quarante heures en 1936, les trente-neuf heures en 1996 : ce n’est pas suffisant. Aujourd’hui, il faut une diminution significative du temps de travail. Nous appelons à une loi cadre sur les trente-cinq heures, sachant que c’est loin d’être acquis, et que chaque grand mouvement ouvrier nécessite l’unité ».

Cet appel du pied aux autres centrales syndicales n’est d’ailleurs pas totalement resté lettre morte, puisque Roland Maurel, secrétaire départemental de la FSU s’est joint à ces assises qui ont annoncé quelques mouvements d’ampleur et manifestations avant l’été : le 23 mai (avec la participation de la CFDT, la FEN et de la FSU), le 30 mai (avec les retraités) et le 25 juin, veille de l’ouverture du G 7 à Lyon, où il s’agira là de participer à un grand mouvement national.