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CFDT, CGT, FSU et UNSA unitaires le 23 mai, pour demander la réduction du temps de travail

Vingt-deux jours après un 1^er mai dans le désordre, quatre syndicats jouent l’union autour de la réduction du temps de travail.

Les CFDT, CGT, FSU et UNSA ont choisi la journée du jeudi 23 mai pour « faire entendre à tous les partenaires qu’il faut négocier ». Constater les trois millions et demi de chômeurs et les cinq millions d’exclus n’est pas suffisant disent-ils à l’unisson.

Ils s’entendent donc pour demander de négocier sur la réduction du temps de travail avec embauche correspondante, dans la fonction publique et le privé. « L’État devrait montrer l’exemple au lieu de parler de mauvaise graisse » et embaucher les emplois précaires. « Du travail pour tous et du temps pour soi », est le slogan rassembleur de cette première journée d’action qui se déroulera selon la situation dans les entreprises. Il faut donc s’attendre à une journée de grève ici, des débrayages ailleurs, avec trois temps forts : à 14 h 30, rassemblement des salariés, chômeurs, exclus, devant l’Union patronale à Saint-Georges-lès-Baillargeaux, à 17 h, devant la préfecture de Poitiers, à 17 h 30, devant la sous-préfecture de Châtellerault. A chaque fois, une délégation devrait être reçue.

Cette journée unitaire n’exclut cependant pas les particularismes syndicaux puisque les quatre organisations n’ont pas tout à fait la même logique. Ainsi la FSU et l’UNSA demandent une réduction massive du temps de travail sans réduction de salaire avec embauche à la clef. La CGT veut les 35 heures hebdomadaires avec une loi cadre tandis que la CFDT souhaite arriver aux 32 heures avec une diminution de salaire partagée par les salariés et les entreprises.

Le 23 mai aura néanmoins l’avantage de lancer le débat dans les entreprises et les administrations. A chaque branche de négocier ensuite mais pour tous il faudra des garanties d’application.

Odile Moniot