CGT

Se connecter

Marc Vilbenoît a présidé, hier, à Poitiers un comité exécutif élargi sur le thème de la réduction du temps de travail débouchant sur la création d’emplois. Écoutez la différence.

« Nous voulions que la présentation de notre manifeste pour l’emploi soit un temps fort, c’est pour cela que nous avons décidé de décentraliser notre comité exécutif, expliquait hier dans les salons de l’hôtel du Bois de la Marche, M. Vilbenoît, président de la Confédération française de l’encadrement (CGC), et nous sommes venus à Poitiers tout simplement, parce que dans le cadre de notre tour de France nous nous devions de rendre visite au Poitou-Charentes ».

Le président de la confédération a donc fait d’une pierre, deux coups, « pour valider nos propositions en matière de réduction du temps de travail que nous lions en contrepartie à la création d’emplois, notamment pour les jeunes ». Une centaine de délégués venus de toute la France ont participé aux travaux et aux débats, définis de qualité, durant toute la journée.

« Le discours que nous entendons depuis une quinzaine d'années n’est plus crédible, explique encore Marc Vilbenoît, depuis tout ce temps on a choisi de tout donner aux entreprises et on s'aperçoit, et M. Gandois lui-même en convient, que nous sommes à côté de la plaque. Il faut donc faire autre chose et c’est ce que nous proposons.

S’il n’y a pas en ce domaine de panacée, le président veut néanmoins « rendre confiance, réduire l’incertitude et ouvrir un droit à l’espoir ». Pour ce faire, dans un premier temps, il préconise de « mettre l’économie au service de l’emploi » et préfère « plutôt un point de croissance en plus qu’un demi-point de déficit budgétaire en moins ». La démarche de la confédération se développe en trois volets : « faire participer les salaires au gain de productivité par une politique salariale dynamique, alléger les prélèvements et les impôts, et s’impliquer dans une nouvelle organisation du temps de travail, afin de le diminuer ». Mais la CFE-CGC ne veut pas négocier le travail horaire, quotidien, ou hebdomadaire mais penche plutôt pour des jours de compensation capitalisés. Le manifeste reprend également la notion de « contrat de génération » qui permettrait de dégager des emplois de salariés âgés de plus de cinquante-cinq ans et ayant cotisé durant trente-huit ans, partant en pré-retraite, mais remplacés automatiquement par des jeunes.

« Nous allons continuer les négociations dans les entreprises et branches par branches, mais si cela n’aboutit pas, il ne faut pas exclure d’être amené à légiférer sur le sujet », conclut Marc Vilbenoît.

Photo : Le président de la CFE-CGC a présenté le manifeste pour l’emploi