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Le conseil économique et social Poitou-Charentes qui s’était lui-même défini comme « l’architecte de la région », a remis les pendules à l’heure, hier, à l’ouverture de sa session de printemps. Le président Claude Rouleau en a convenu : « Nous travaillons en étroite liaison avec le conseil régional qui parfois reprend nos propositions et boucle ses dossiers avant que nous n’ayons terminé nos travaux ». Reste que pour le président, l’avantage d’une telle politique étant d’œuvrer dans le même sens. Plusieurs participants ont insisté sur la nécessité de maintenir le fonctionnement démocratique de l’institution en préservant sa capacité d’anticipation, avec le maintien de l'’autosaisine, pour ne pas faire du CESR une chambre d’approbation systématique. Pour le bouclage d’un dossier on est en pleine course du lièvre et de la tortue, et sur les affaires à court terme, même si la tortue part à point, le lièvre régional la coiffe au poteau.

L’emploi toujours l’emploi

Si le conseil économique et social, se retrouve devant le fait accompli en ce qui concerne plusieurs dossiers qu’examinera le conseil régional dans sa prochaine session, en revanche il a pu mener à terme sa réflexion sur l’insertion des étudiants, en suggérant des solutions gagnantes pour un parcours réussi en premier cycle. Autre dossier bien avancé : l’installation, la transmission et le développement d’entreprises en milieu rural.

Le sujet de l'emploi a encore été au centre des débats. M. Jallais pour la CGT s’inquiète de voir qu’aujourd’hui le président du conseil régional favorise des pôles de compétence qui mobilisent des financements publics sans créer d’emplois.

Pour France Joubert (CFDT) : « Il ne faut plus demander comment relancer l’activité pour réduire le chômage mais bien réduire le chômage pour relancer l’activité ».

En l’absence de M. Raffarin, Marcel Lhomme premier vice-président du conseil régional invita les participants à ne pas se torpiller eux-mêmes, en poursuivant leur travail avec conviction et en amenant leurs idées.

 

J F